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Jamais sans ma centrale des risques !

L'importance de la centrale des risques n'est plus à démontrer pour les fonctions institutionnelles d'une banque centrale. Son rôle a encore été mis en avant, hier à Rabat, lors d'un séminaire international organisé par Bank Al-Maghrib et la SFI.

Jamais sans ma centrale des risques !

Les apports du crédit reporting ne sont plus à démontrer. Surtout pour ce qui est de l'évaluation du risque crédit des emprunteurs et la réduction des défauts de paiement. C'est ce qu'a déclaré, hier à Rabat, Abdellatif Jouahri. Le gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM) s'exprimait lors du séminaire international sur «L'utilisation de la centrale des risques pour les fonctions institutionnelles de la banque centrale». Un événement organisé par BAM et la Société financière internationale (SFI) et auquel ont pris part des responsables des autorités de régulation et des banques centrales d'Afrique, du Moyen-Orient et d'autres régions. L'objectif de ce conclave est de renforcer l'infrastructure d'évaluation du crédit au Maroc pour améliorer l'inclusion financière et permettre à la Banque centrale de mieux accomplir ses responsabilités institutionnelles via la technologie de pointe.  «L'expérience a montré que les pays qui se sont dotés de credit bureaux ont notamment pu remédier à la problématique d'asymétrie de l'information et améliorer substantiellement la qualité du portefeuille des établissements de crédit», a souligné Jouahri. En outre, la surveillance et l'évaluation de la stabilité du secteur financier s'appuient sur une infrastructure intégrée de partage d'information sur le crédit.

Deux piliers essentiels pour cela : un système de credit bureau permettant l'appréciation des risques au profit de l'industrie du crédit ; et une centrale des risques gérée par les banques centrales au profit de leurs missions institutionnelles.  Xavier Reille, directeur de SFI Maghreb, a ainsi expliqué que la centrale des risques permet un meilleur contrôle du risque systémique du pays. Elle est devenue un outil indispensable pour toutes les responsabilités institutionnelles des régulateurs. «Grâce aux efforts constants de réformes et d'adaptation de BAM, le Maroc est aujourd'hui bien positionné et équipé en termes d'outils de gestion des risques. Il a été le premier pays francophone à accueillir un credit bureau en 2007», affirme la SFI, filiale de la Banque mondiale pour le secteur privé.  La séance d'ouverture a été prolongée par des panels avec des échanges entre les pays qui ont bien avancé en matière d'exploitation des centrales des risques ou qui entament leur mise en place et ceux qui se préparent à relever les nouveaux défis qu'elles imposent en termes de supervision micro et macro prudentielles. 


Souhir Benkirane

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