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Le Centre de réinsertion de Aïn Sebâa plonge dans le spirituel

Le Centre de réinsertion d'Aïn Sebâa à Casablanca est plongé dans le spirituel et la chaleur humaine au cours de ce mois sacré du Ramadan, qui constitue l'occasion idoine de prendre un peu de recul vis-à-vis du tumulte de la vie quotidienne et de consacrer plus de temps aux prières et à la communauté.

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L’avènement du mois sacré du Ramadan apporte une chaleur humaine hors du commun et un élan spirituel de solidarité et de fraternité, touchant toutes les franges de la société, comme en témoigne cette ambiance qui règne chez les pensionnaires incarcérés dans ce centre. 
À Casablanca, les 800 détenus du Centre de réinsertion des jeunes d’Aïn Sebâa, dont l’âge varie entre 13 et 20 ans, bénéficient d’un système éducatif spécial basé sur les valeurs de solidarité, de tolérance et de coexistence, qui tient compte de la nature de tendances et du libre arbitre de chaque détenu constituant, selon l’administration du centre, un outil pédagogique efficace pour évaluer leur comportement. 
Pour la mise en œuvre de ce système éducatif, la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a lancé une série de programmes ramadanesques, dans lequel la spiritualité occupe une place prépondérante, reflétant l’ouverture de l’établissement pénitentiaire sur les autres composantes de la société et mettant en relief les différentes actions sociales de soutien en faveur des jeunes pensionnaires. «Dans leur quotidien, les détenus du centre participent à une série d’ateliers de sensibilisation, de qualification et de formation visant leur réinsertion dans la société, en les dotant des compétences intellectuelles et techniques nécessaires», souligne Arfoune Mouhssine, directeur du Centre de rééducation d’Aïn Sebaâ, expliquant que la DGAPR a lancé un programme spécial à l’occasion de l’avènement du mois béni. 
Dans une déclaration à la presse, le responsable a indiqué que pendant le mois sacré du Ramadan, les pensionnaires suivent des cours de «Tajwid» (règles de récitation correcte du Coran) et de mémorisation du Saint Coran, ajoutant que les jeunes détenus participent également à des compétitions religieuses dans le cadre d’une convention paraphée entre la DGAPR et le ministère des Habous et des affaires islamiques.
Au-delà de l’aspect religieux, le programme ramadanesque prévoit également des repas de rupture (Iftar) collectifs, avec les traditions culinaires marocaines, permettant de tisser des relations de communication avec cette frange sociale et d'œuvrer à son accompagnement et à sa rééducation. Par ailleurs, les détenus du centre bénéficient d’une panoplie d'activités culturelles, artistiques et sportives parallèles comme le théâtre, la musique, les arts plastiques, outre les cours de formation professionnelle qui couvrent 13 branches. 
D’après des détenus du centre, le mois béni du Ramadan apporte «une saveur particulière» et une dose supplémentaire de chaleur humaine et de spiritualité qui les aident à surmonter leur situation, à apprendre et surtout à devenir autonome. 
Rachid El Aomari - MAP

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