Le changement climatique pose un risque macro-économique

Le changement climatique pose un risque macro-économique systémique et un risque pour le système financier, a affirmé la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina J. Mohammed. «Les coûts économiques directs de l'année dernière pour les catastrophes principalement liées au climat, des Caraïbes et du sud des États-Unis, à l'Asie du Sud-Est et au Pacifique, sont estimés à près de 400 milliards de dollars», a déploré Mme Mohammed, à l’occasion du Sommet des investisseurs sur les risques climatiques 2018. Ce sommet, tenu mercredi au siège de l’ONU à New York, a rassemblé quelque 450 investisseurs, chefs d'entreprises et leaders du marché afin de mettre en lumière les risques et les opportunités d'investissement liés au climat. L'édition de cette année a retenu le thème «Saisir les opportunités d’investissement offertes par l’Accord de Paris». La vice-secrétaire générale des Nations unies a poursuivi en soulignant que «vous êtes ici aujourd'hui parce que vous avez évalué que les risques climatiques ont une incidence sur vos résultats nets, votre portefeuille de placements. Les risques climatiques influent sur les modèles d'entreprise et l'intégrité des systèmes de retraite et d'épargne», a souligné la responsable onusienne. En mai 2017, l'enquête annuelle de l'ONG britannique Asset Owners Disclosure Project indique que 60% des 500 principaux investisseurs institutionnels, représentant 27.000 milliards de dollars, fournissent désormais des informations sur l'impact potentiel du changement climatique sur leurs investissements.