Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Chefchaouen abrite le premier Forum mondial des villes intermédiaires

No Image

Les travaux du premier Forum mondial des villes intermédiaires se sont ouverts, jeudi à Chefchaouen, sous le thème «Prospectons ensemble l'avenir urbain dans les villes intermédiaires». Marquée par la participation d'experts, d'universitaires et de responsables gouvernementaux de 45 pays, cette manifestation s’est penchée sur la problématique de la gouvernance de ces villes appelées, plus que jamais, à relever le défi du développement durable. La cérémonie d'ouverture de ce forum, organisé par la Commune urbaine de Chefchaouen et l'organisation Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) jusqu'au 7 juillet, a été marquée par la présence du Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, de délégations représentant 45 pays et de plusieurs personnalités du monde politique, de la culture et du sport.

Dans une allocution de circonstance, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, Abdelahad Fassi Fihri, a affirmé que «le Maroc est entré depuis des siècles dans une phase d'urbanisation accélérée», soulignant que la population urbaine représente plus de 60% des habitants du pays, contribue à hauteur de 75% au PIB et accueille environ 70% des investissements. «Les villes marocaines, bien qu'elles soient un espace de création de richesse, sont confrontées à de nombreux défis qualitatifs et quantitatifs», a-t-il noté, estimant que ces défis sont liés à la dynamique internationale basée sur la compétitivité, le processus d’ouverture et de libre échange, aux côtés d'autres problèmes délicats portant essentiellement sur la pauvreté, le chômage, l'exode rural, l'habitat insalubre, le transport, l'eau et la pollution. Il a également fait état d'environ 60 villes intermédiaires au Maroc, dont la population varie entre 50.000 et 400.000 habitants, soit un total de 6,7 millions d'habitants, ce qui représente 33% de la population urbaine, relevant que celles-ci se situent principalement dans les régions côtières et le centre ou sous forme de villes cosmopolites entourant la ville métropole de Casablanca et l'axe Rabat-Salé. Ces villes jouent un rôle d'équilibre en allégeant la pression que connaissent les grandes villes, en proposant des solutions alternatives, en assurant l'immobilier et les infrastructures et en créant des opportunités d'emploi au sein des petites et moyennes entreprises ainsi que des conditions convenables sur le plan de la compétitivité et de l'attractivité, a poursuivi le ministre.

De son côté, le président de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Ilyas El Omari, a indiqué que la gestion des agglomérations humaines en général, et des villes en particulier, n'est pas une chose anodine, expliquant que la mission est devenue plus complexe en raison des évolutions démographiques, de l'épuisement des ressources naturelles et de la prédominance des activités industrielles polluantes, ce qui pose aux villes de nouveaux défis. La gestion des villes intermédiaires revêt une importance particulière du fait qu'elles sont passées d'entités semi-urbaines et rurales à de grandes villes ou des métropoles, ce qui leur impose de bénéficier de l’expérience des grandes villes afin de prendre les précautions nécessaires dans la planification urbaine, ainsi que d'opter pour des solutions intelligentes de manière à se transformer en des espaces intégrés avec un souffle humain, environnemental et culturel agréable à vivre, a-t-il ajouté. La secrétaire générale de CGLU, Emilia Saiz, a, quant à elle, affirmé que le rêve d'organiser le Forum mondial des villes intermédiaires est devenu une réalité, estimant qu'il ne s'agit pas d'une rencontre transitoire, mais du lancement d'un agenda pour les villes intermédiaires encadré par une bonne gouvernance et conscient du défi du développement durable. 

Lisez nos e-Papers