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Les chiffres parlants du ministère de l’Intérieur

La troisième édition du Forum paix et sécurité en Afrique (Africa Security Forum) a démarré ses travaux hier à Rabat. Avec la participation de plus de 35 pays et 400 personnalités, l’édition de cette année a mis en avant les principaux risques sécuritaires qui planent sur le continent.

Les chiffres parlants du ministère  de l’Intérieur
Noureddine Boutayeb a déclaré que le Royaume a réussi jusqu'à fin septembre 2018 à mettre en échec environ 68.000 tentatives d'immigration clandestine et à démanteler 122 réseaux criminels actifs dans ce trafic. Ph. MAP

Menaces terroristes, extrémisme, problèmes de développement, l’Afrique a plusieurs défis à relever afin d’améliorer sa compétitivité et assurer l’épanouissement de ses peuples. Invités de la troisième édition du Forum paix et sécurité en Afrique (Africa Security Forum), quelque 400 personnalités issues de 35 pays ont mené la réflexion ce jeudi à Rabat autour de ces questions.
Prenant la parole à l’ouverture des travaux de ce forum, le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur Noureddine Boutayeb a fait savoir que le Royaume a réussi jusqu'à fin septembre 2018 à mettre en échec environ 68.000 tentatives d'immigration clandestine et à démanteler 122 réseaux criminels actifs dans ce trafic. Dans ce sens, le responsable a souligné que depuis 2002, plus de 3.300 réseaux criminels ont été mis hors d'état de nuire et quelque 2.000 embarcations de transport d'immigrants clandestins ont été saisies.
Mettant en avant les efforts des services de sécurité, le responsable gouvernemental a mis en avant la vigilance des autorités marocaines en ce qui concerne la menace terroriste. Il a à cet égard rappelé que les services de sécurité ont démantelé depuis 2002 un total de 185 structures terroristes et procédé à l'arrestation de plus de 3.000 personnes. Parmi ces structures terroristes, plus d'une cinquantaine est liée aux différents foyers de tension, notamment la zone afghano-pakistanaise, l'Irak, la Syrie et le Sahel, a-t-il expliqué.
De son côté, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, a affirmé que la migration devait être perçue comme un levier et non un problème pour les pays d’accueil. Rappelant dans ce sens que l’immigration illégale représentait 0,5% seulement de la migration africaine, le responsable a fait savoir que le premier rempart contre ce type de migration reste le développement socio-économique.
Poursuivant son intervention, le ministre marocain a rappelé que l’Afrique avait besoin d’atteindre une croissance annuelle de 7% afin de pouvoir assurer l’avenir des 2,5 milliards de personnes qui y habiteront à l’horizon 2050. En effet, M. Jazouli a fait savoir que l’Afrique devait atteindre un PIB dépassant les 22.000 milliards de dollars. Dans ce sens, le responsable a appelé tous les partenaires de l’Afrique à contribuer au renforcement de la croissance au lieu de bâtir des murs.
Outre la menace terroriste et celle de l’immigration clandestine, l’Afrique doit également faire face au danger de la fuite des compétences. En effet, chaque année plusieurs milliers de cadres africains quittent le continent à la recherche de nouvelles opportunités. Selon les participants à la rencontre de Rabat, médecins et ingénieurs sont les principaux cadres qui quittent l’Afrique depuis plusieurs années. Rien qu’en Tunisie, plus de 60 médecins quittent le pays chaque mois depuis la révolution du Jasmin, dans ce qui a été décrit comme une «hémorragie» pour le pays.
Pour rappel, l’édition de cette année de l’Africa Security Forum, organisée sous le thème «Redéfinir les axes de la coopération internationale face aux menaces du 21e siècle», s’est articulée autour de thématiques relatives à la migration et au développement socio-économique, au cyberterrorisme, à la e-réputation et au big data ainsi qu’aux extrémismes et la lutte contre la radicalisation. Organisé par le think tank Atlantis, ce forum se veut «un prolongement de la précédente édition et en amont de la rencontre internationale sur les migrations de Marrakech en décembre prochain», affirment les organisateurs.

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