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Le chômage, préoccupation N° 1 des entreprises marocaines

Le chômage et le sous-emploi préoccupent les entreprises marocaines qui les considèrent comme le premier obstacle pour les affaires, devant des soucis liés à la gouvernance, à l’instabilité sociale et aux prix de l'énergie, selon un rapport du WEF. Le Maroc est ainsi l’un des pays où les préoccupations des entreprises sont plutôt d’ordre économique, contrairement à l’Algérie et la Tunisie, par exemple, où elles sont plus de nature politique et sociale.

Le chômage, préoccupation N° 1  des entreprises marocaines

Le chômage et le sous-emploi préoccupent les entreprises marocaines. Il est même considéré comme le premier risque pour faire des affaires, selon un rapport que vient de publier le Forum économique mondial (WEF) et intitulé «Risques régionaux pour faire des affaires 2018». En deuxième position pointent les préoccupations liées à la gouvernance et, au troisième rang, l’instabilité sociale et le choc des prix de l'énergie.
Si les entreprises marocaines sont les seules dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) à considérer le chômage et le sous-emploi comme leurs premières préoccupations, d’autres en Afrique ont la même perception. Il s'agit d'entreprises sud-africaines et nigérianes. Même tendance également en Europe (Espagne et France notamment) et en Asie (Corée du Sud, entre autres).
Au niveau de la région MENA, le risque lié au chômage et au sous-emploi figure parmi les trois premiers cités pour quatre autres pays, en plus du Maroc, à savoir le Bahreïn, l’Égypte, le Sultanat d’Oman et la Tunisie. Néanmoins, notent les auteurs de «Regional Risks for Doing Business 2018», le chômage est un problème pressant dans la région, en particulier pour la population jeune en rapide expansion : le taux de chômage des jeunes avoisine les 25% en moyenne et frôle les 50% à Oman. Le Maroc est ainsi l’un des pays où les préoccupations des entreprises sont plutôt d’ordre économique que politique. 

Globalement, indique le WEF, bien que les deux principaux risques de la région MENA soient de nature économique (choc des prix de l'énergie et chômage ou sous-emploi), d’importants écarts sont relevés dans les réponses à l’enquête qui a donné lieu à ce rapport. L’un des cas les plus évidents est le Liban, où le risque le plus souvent cité pour faire des affaires est «l'effondrement de l'État ou une crise».
Les autres pays qui accordent une grande importance aux fractures nationales et régionales dans l'enquête sont la Tunisie, avec «l'instabilité sociale profonde» au premier rang, et l'Algérie, où les répondants ont classé «l'échec de la gouvernance régionale et mondiale» en tête.
Pour ce qui est du «choc des prix de l'énergie», même s’il est passé de la deuxième place l'année dernière au rang de risque le plus important de la région dans le rapport 2018, cette évolution doit être contrebalancée par le fait que les «crises budgétaires» ont fortement chuté dans le classement de l'enquête de la première place en 2017 à la cinquième en 2018, note le WEF. Par ailleurs, relève le rapport, les Émirats arabes unis sont une des particularités régionales du sondage : les répondants se sont concentrés sur les risques liés à la technologie de la même manière que leurs homologues d’Europe et d’Amérique du Nord. Ainsi, les «cyber-attaques» sont classées au premier rang, les «utilisations abusives de la technologie» au troisième et la «fraude de données» à la quatrième. 
Le rapport note également que les préoccupations environnementales se classent au huitième rang dans la région. Elles sont plus vives en Égypte et en Iran où les répondants ont estimé que les «crises de l’eau» constituaient le principal risque pour les entreprises. 

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