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Le cinéma brésilien à l'honneur

Plusieurs films sont au programme de la 12e édition pour rapprocher le public marocain du cinéma made in Brésil. Le festival rend également hommage à la productrice brésilienne Sara Silvera. La cérémonie a lieu ce samedi à l'Espace culturel cinématographique «Hollywood» à Salé.

Le cinéma brésilien à l'honneur
Scène du film Trabalhar cansa.

Le cinéma brésilien est l'invité d'honneur de la 12e édition du Festival international du film de femmes de Salé (FIFFS, 24-29 septembre). Plusieurs films du pays de la samba sont programmés pour présenter au public ce cinéma qui a connu des périodes de grand enthousiasme et d'autres de crise. Ainsi, on a présenté «Pendular» de Julia Murat. Le long métrage relate l'histoire d'un jeune couple qui s’installe dans un énorme loft vide. Une bande orange collée sur le sol sépare l’espace en deux parties identiques. D’un côté le studio de danse de la femme (Raquel Karro), et de l’autre, l’atelier de l’homme (Rodrigo Bolzan), sculpteur. Dans cet espace qui mêle art, performance et intimité, les deux personnages se perdent petit à petit. Les frontières entre projets artistiques, vie amoureuse et professionnelle se brouillent de plus en plus. 

La séparation, à pas lents, influencera leur art, surtout celui de la danseuse, que Murat observe attentivement. La cinéaste fait planer plusieurs mystères non résolus et laisse libre cours à l’expression créatrice. Julia Murat aime scruter l’errance psychologique de ses personnages dans cet espace dénudé. Le public du FIFFS a été invité le 25 septembre à visionner «Mutum» de Sandra Kogut. Sorti en salle en 2007, «Mutum» est le nom d'un endroit isolé dans les montagnes brésiliennes où vivent Thiago et sa famille. Thiago, dix ans, n'est pas un enfant comme les autres. C'est à travers son regard que nous entrevoyons le monde nébuleux des adultes : trahisons, violences, silences. Aux côtés de Felipe, son frère et seul ami, Thiago sera confronté à ce monde qu'il apprendra à quitter. Le 26 septembre, on a découvert «Los Silencios» (les Silences) de Beatriz Seigner. Dans ce film, Nuria et Fabio arrivent avec leur mère Amparo sur une île perdue à la triple frontière du Brésil, de la Colombie et du Pérou. Ils fuient les conflits armés de Colombie. Craignant de trahir des secrets de famille, Nuria se mure dans le silence. 
Dans le même temps, la famille tente de recevoir une compensation pour la mort du père et d’obtenir un visa pour émigrer au Brésil. En cachant cette histoire, ils en découvrent d’autres sur le passé de la famille. Beatriz Steigner est scénariste et réalisatrice du film «Bollywood Dream» (2009), la première coproduction entre le Brésil et l’Inde, sélectionnée dans plusieurs festivals internationaux (Busan, Tokyo, Paris, Los Angeles, São 
Paulo, etc.). Le jeudi 27 septembre, le rendez-vous était donné à Esapce Malaki à Salé Médina pour voir «Trabalhar cansa» (Hard Labor) de Juliana Rojas et Marco Dutra. Dans ce film, Helena (Helena Albergaria) réalise un vieux rêve : ouvrir un petit commerce. Elle loue un local abandonné et monte son affaire. Mais son mari Otávio perd subitement son travail et toute la famille est fragilisée. Au même moment, l’installation de l’épicerie ne se fait pas sans problème : des produits disparaissent, une odeur étrange imprègne le local et une tâche sur le mur ne cesse de grandir. Le local semble prendre vie, dans un climat qui perturbe toutes les personnes présentes, à commencer par Helena et 
sa famille. Ce premier long métrage de Juliana Rojas et Marco Dutra s’inscrit dans cette tradition du fantastique suggestif et métaphorique, en ce sens que les éléments étranges du récit sont avant tout le symbole de la réalité sociale décrite par le film. Le 28 septembre, le FIFFS a présenté un autre film de Juliana Rojas et Marco Dutra, «As Boas Maneiras» (Les bonnes manières). Dans ce film Clara (Isabél Zuaa), une infirmière solitaire de la banlieue de São Paulo, est engagée par la riche et mystérieuse Ana (Marjorie Estiano) comme nounou de son enfant à naître. Alors que les deux femmes se rapprochent petit à petit, la future mère est prise de crises de somnambulisme. 


Hommage

Le FIFFS rend hommage, le 29 septembre, à la productrice brésilienne Sara Silvera. La cérémonie aura lieu à l'Espace culturel cinématographique «Hollywood» à Salé vers 19 heures. Sara est l’une des productrices de films les plus actives au Brésil. Installée à São Paulo depuis 1981, elle a commencé à travailler dans l’industrie cinématographique en tant qu’assistante de production, dans le film «Nasce Uma Mulher» de Roberto Santos, et assistante-régisseuse dans «Além da Paixão», de Bruno Barreto. Elle dirige, depuis octobre 1991, la maison de production «Dezenove Som e Imagens» avec Carlos Reichenbach, en partenariat avec la productrice Maria Ionescu. Pendant toutes ces années, ses projets ont été couronnés de nombreux Prix.
                                                 

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