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Clôture en apothéose du Festival Ciné-ville

Le rideau est tombé, mercredi dernier, sur la première édition du Festival Ciné-ville de la capitale économique du Royaume, qui s’est caractérisé par de grands moments d’émotion et de partage en présence de réalisateurs, de cinéastes et de grands noms du septième art national et international.

Clôture en apothéose du Festival Ciné-ville
Le Festival Ciné-ville vient combler un vide qui se faisait sentir au niveau de Casablanca.

Organisé par le Conseil de la région de Casablanca-Settat, sous la supervision de la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, le Festival Ciné-ville aura tenu toutes ses promesses. Cette première expérience, tenue à Casablanca du 21au 25 juillet, n’a pas manqué de susciter l’intérêt du public cinéphile, compte tenu de la qualité des films programmés et de la nature des rencontres consacrées au cinéma en rapport avec la ville. Après cinq jours de projection, la cérémonie de clôture s’est achevée en apothéose par la remise des Prix, en présence de plusieurs personnalités du monde de la culture et de l’art. De l’avis de plusieurs cinéphiles, la quasi-totalité des films en compétition officielle était d’une grande qualité, ce qui n’a pas facilité la tâche du jury de la compétition officielle du long métrage et celui de la compétition régionale du court métrage. Dans la catégorie longs métrages, le jury, présidé par l’universitaire Hassan Smili, a décidé d’octroyer le Grand Prix de Casablanca au film palestinien «Wajib», de la réalisatrice Anne-Marie Jacir. Le Prix du jury est allé au film «Tunis by night», du réalisateur tunisien Elyes Baccar, alors que le Prix du meilleur rôle masculin a été attribué au jeune prodige libanais Hussein Aliraqi, pour son interprétation magistrale dans le film allemand «Meteorstrasse» de la réalisatrice Aline Fischer. Le jury a, en outre, décidé d’attribuer une mention spéciale à l’actrice tunisienne Amina Chebli pour son rôle dans «Tunis by night». Le président du jury a recommandé aux organisateurs de créer un Prix d’interprétation féminine et de décaler la date de l’organisation du Festival en vue d’assurer une présence massive d'étudiants. Concernant la compétition régionale du court métrage, le jury, présidé par le réalisateur Mohamed Chrif Tribak, a décerné le Grand Prix au film «Alibi» de la jeune réalisatrice Dalal El Araqi. Le Prix de la réalisation est allé au film «Casablanca ma fille» du jeune réalisateur Imad Zaouaghi. Quant au Prix de l’interprétation, il a été remis au grand acteur marocain Salah Dizane pour son rôle dans «Al Massrahia», du réalisateur Khalid Douache. Une mention spéciale a été attribuée au comédien Rachid Amari pour son rôle dans le film «La magie blanche» de Tarik Rasmi. Il est à souligner que cette grande manifestation culturelle et artistique a permis au public cinéphile de découvrir la richesse et la diversité du cinéma national et étranger. Dans une déclaration à «Le Matin», l’Américain Glenn Myrint, membre du jury de la compétition officielle et grand spécialiste du septième art, a souligné que cette première édition s’est illustrée par la projection de films de très bonne facture. «Nous avons décidé d’attribuer une mention spéciale à l’actrice tunisienne Amina Chebli pour sa belle interprétation dans le film “Tunis by night”, dans l’espoir de créer un Prix d’interprétation féminine lors des prochaines éditions», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «Casablanca est une ville mythique et fait partie de la mémoire du septième art mondial. Lui consacrer un festival portant son nom est très important. De plus, je salue l’initiative des organisateurs de créer un festival consacré à la ville qui a toujours occupé une place centrale dans l’imaginaire cinématographique universel».  Notons que l’hommage rendu au réalisateur Mustapha Derkaoui, l’un des grands noms du cinéma marocain, a été l’un des temps forts de la cérémonie d’ouverture du Festival. L’émotion a atteint son paroxysme lorsqu’il est monté sur scène sous une salve d’applaudissements, en reconnaissance de sa longue et riche expérience cinématographique. 
Comme l’a souligné Abdelkhalek Belarabi, président de la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, le Festival Ciné-ville vient combler un vide qui se faisait sentir au niveau de Casablanca. Il s’inscrit désormais dans la stratégie du Conseil de la région de Casablanca-Settat qui dispose actuellement d’une vision cohérente de promotion culturelle et artistique. 

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