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La Coalition marocaine contre la peine de mort exhorte le gouvernement au vote positif

Considéré comme abolitionniste de fait de la peine de mort, le Maroc continue de prononcer des jugements condamnant des individus à la peine capitale. Ainsi, en 2017, plus de 15 individus ont été condamnés à mort contre 6 l’année précédente. Consciente de cette situation, la Coalition marocaine de lutte contre la peine de mort a organisé une conférence de presse mardi dernier à Rabat, à la veille du vote de la décision d'arrêt de l'exécution de la peine de mort à l'échelle internationale prévue le 18 décembre prochain, pour appeler de nouveau le gouvernement à voter pour cette résolution, sachant que le Royaume s’est abstenu six fois consécutives.

La Coalition marocaine contre la peine de mort exhorte le gouvernement  au vote positif
Les Maroc est un pays abolitionniste de fait puisqu’il n’a pas exécuté cette peine depuis plus de 25 ans.

À l’approche du vote de la nouvelle résolution onusienne relative à l’arrêt de l’exécution de la peine de mort, prévu le 18 décembre prochain lors de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations unies, la Coalition marocaine de lutte contre la peine de mort est de nouveau montée au créneau pour appeler l’Exécutif à voter en faveur de cette décision. Lors d’une conférence de presse organisée mardi dernier à Rabat en partenariat avec l’Observatoire marocain des prisons à l’occasion de la célébration de la 16e Journée mondiale contre la peine de mort, la Coalition a de nouveau réitéré son appel au gouvernement pour voter positivement pour cette résolution. «Nous adressons un message à partir de cette tribune, aux autorités exécutives et législatives pour les inciter à abolir définitivement la peine de mort», note Abderrahim Jamaï, coordinateur de la Coalition.
En effet, et comme le rappelle la Coalition, c’est la septième fois que l’Assemblée générale organise un vote de la résolution se rapportant à l’instauration d’un moratoire universel sur les exécutions de la peine de mort, sachant que le Maroc s’est abstenu six fois consécutives de voter cette décision qui a recueilli jusqu’à présent un vote favorable de la part de 117 États. Le Royaume, lui, a fait partie des 31 pays qui se sont abstenus de voter, malgré le fait qu’il soit un pays abolitionniste de fait de la peine de mort, puisqu’il n’a pas exécuté cette peine depuis plus de 25 ans (depuis 1993). «Nous avons enregistré avec beaucoup d’inquiétude la condamnation en 2017 de 15 individus à la peine capitale contre 6 condamnations prononcées en 2016. Cette année encore, 8 personnes ont été condamnées à cette peine jusqu’à fin septembre, ce qui porte le nombre des condamnés à mort au Maroc à 92, dont 3 femmes», note un membre de la coalition.
Des statistiques qui laissent Abdellah Mousdade, président de l’Observatoire marocain des prisons, très peu optimiste quant à l’adoption de cette résolution. «Il ne faut pas s’attendre à de grandes surprises lors du prochain vote de la résolution, quoique la société civile garde toujours espoir de voir cette résolution adoptée par le Maroc», souligne ce responsable. Il convient de souligner que la Coalition appelle, outre le vote de la résolution se rapportant à l’instauration d’un moratoire universel sur les exécutions de la peine, à la ratification du deuxième protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques concernant l’abolition de la peine de mort. 

 

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