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Une commission de dialogue interne pour apaiser les dissensions au sein du PJD

Le dialogue interne annoncé par le Parti de la justice et du développement (PJD) en décembre dernier, à l’issue des travaux de son huitième congrès, va démarrer au cours du mois de mai pour se terminer avant la fin de l'année en cours. Une commission ad hoc, baptisée «commission du dialogue interne», va chapeauter ce dialogue sous les auspices du secrétariat général.

Une commission de dialogue interne pour apaiser les dissensions au sein du PJD
Sur le plan de l’organisation de ce dialogue interne, le secrétariat général a décidé qu’il se déroule sous sa pleine direction. Ph. Archives

Après le bras de fer constaté lors du huitième congrès national du Parti de la justice et du développement, les dissensions sont toujours présentes dans le cadre des congrès régionaux et locaux. Des antagonismes qui sont néanmoins régulés et qui ne vont pas jusqu’à la l’éclatement, selon des membres du parti. Une régulation qui est en passe de prendre une forme réglementaire, étant donné que la nouvelle direction du parti et les congressistes (instance décisionnelle lors du dernier congrès) sont conscients de cet état de fait et prévoient l’organisation d’un dialogue interne. En effet, annoncés depuis décembre à l’issue du congrès national, les mécanismes de ce dialogue et les instances qui en seront chargées viennent d’être adoptés par le secrétariat général du PJD. Une note de cadrage, élaborée à cette fin et comportant plusieurs points (les objectifs, les fondements, la cadre institutionnel, l’objet, l’organisation et les conclusions), le précise, un document de quatre pages signé par le secrétaire général, Saâd Eddine El Othmani, lui-même.

Sur le plan de l’organisation de ce dialogue, le secrétariat général a décidé qu’il se déroule sous sa pleine direction. C’est-à-dire que c’est le secrétariat général qui le supervise, mais tout en créant à ses côtés une commission ad hoc portant le nom révélateur de «commission de dialogue interne». C’est la direction qui nomme donc les membres et le président de cette commission. Les membres de cette dernière vont avoir pour attribution de nommer un rapporteur général du dialogue et deux de ses adjoints. Ces trois rapporteurs seront chargés de la rédaction des conclusions du dialogue sous la supervision du président de la commission. Ces conclusions, qui devront être finalisées avant la fin de l’année en cours, constitueront le moment le plus important de ce processus de dialogue. Elles devront éventuellement formuler des recommandations visant la révision des documents de référence du parti. Car l’un des objectifs de ce dialogue est de contribuer à la révision du programme général du PJD et de sa vision politique.

Pour lancer ces consultations internes, la commission de dialogue doit d’abord élaborer un projet de programme décrivant les étapes de son déroulement et qui doit être soumis à l’approbation du secrétariat général. Ce programme qui doit contenir les axes détaillés des rencontres nationales et régionales et les conditions à exiger dans les présentations et exposés à faire dans ce cadre. Il doit contenir également les dates précises de chaque débat, les listes des participants, ainsi que les mesures organisationnelles et logistiques.
Il faut le souligner, c’est une initiative interne qui semble venir à point nommé, étant donné que les élections des structures régionales et locales du PJD avaient ravivé le bras de fer opposant les partisans de l’ancien secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, et l’actuel dirigeant, Saâd Eddine El Othmani. Des dissensions qui interpellent sur l’utilité de ce dialogue, d’autant plus que des observateurs se demandent si cela va produire l’effet escompté, étant donné que les clivages persistants que l'on observe sont beaucoup plus autour de personnes qu'autour d’idées et de visions différentes. 

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