Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

La Commission européenne «choquée»

La Commission européenne s'est dit «choquée» mardi par la révélation de tests d'émissions polluantes visant des singes et des humains dans l'industrie automobile allemande. Après le scandale des moteurs diesel truqués, ces deux nouvelles affaires «montrent que la confiance en l'industrie automobile est à nouveau écornée», a déclaré le gouvernement allemand.

No Image

«Nous sommes choqués par ces nouvelles comme n'importe qui d'autre», a dit le porte-parole de l'exécutif européen, interrogé par la presse. «Nous prenons note du fait que les autorités allemandes visent à enquêter sur ce sujet et nous espérons qu'elles le feront», a-t-il ajouté. Des tests pour mesurer l'impact de l'exposition aux gaz d'échappement sont effectués «depuis des années déjà» sur des personnes et des animaux aux Pays-Bas, ont révélé mardi dans la presse des scientifiques néerlandais, qualifiant le scandale autour des constructeurs automobiles allemands de «tempête dans un verre d'eau». Au cours d'une expérience menée en 2006, des volontaires ont été exposés aux émanations diluées d'un moteur diesel durant deux heures maximum, a indiqué mardi le quotidien de référence NRC.

Le gouvernement allemand «condamne» les tests menés pour le compte des constructeurs automobiles allemands sur des êtres humains et des singes, révélés ces derniers jours par la presse, a déclaré le ministre des Transports et de l'agriculture. Après le scandale des moteurs diesel truqués, ces deux nouvelles affaires «montrent que la confiance en l'industrie automobile est à nouveau écornée», a ajouté devant la presse le ministre Christian Schmidt, qui a demandé à la commission d'enquête chargée du «dieselgate» de se pencher aussi sur ces accusations. 
Le premier, dévoilé par le New York Times, porte sur des tests menés aux États-Unis sur des singes en 2014, enfermés face à des dessins animés pendant qu'on leur faisait respirer la fumée émise par une Beetle, successeur de la Coccinelle, modèle phare de Volkswagen. Le but était «de prouver que les véhicules diesel de technologie récente sont plus propres que les vieux modèles», a affirmé le quotidien, argument clé des constructeurs pour percer le marché américain. Bien distincte, la deuxième affaire porte sur des tests réalisés en Allemagne sur des êtres humains, révélés lundi par les journaux Stuttgarter Zeitung et Süddeutsche Zeitung. Un institut hospitalier d'Aix-la-Chapelle a fait inhaler en 2013 et 2014 du dioxyde d'azote à 25 personnes en bonne santé, à des concentrations variées, détaillent les deux journaux. Cette étude «n'a rien à voir avec le scandale du diesel», qui frappe depuis deux ans de nombreux constructeurs, dont Volkswagen, pas plus qu'avec les tests sur les singes, s'est défendu lundi l'institut. L'objectif était de mesurer l'effet de l'exposition au NO2 sur le lieu de travail, «par exemple pour les conducteurs de poids-lourds, les mécaniciens ou les soudeurs», pour recommander une éventuelle baisse des seuils réglementaires, explique l'institut américain. 

 

Lisez nos e-Papers