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Les Commissions de valeurs font la promotion des marchés des capitaux

Des intervenants de haute facture ont fait le déplacement, jeudi à Rabat, pour débattre du thème «Le financement par le marché des capitaux en Afrique et au Moyen-Orient : défis et opportunités», à l'invitation de l’Autorité marocaine du marché des capitaux. Les panélistes ont réitéré l'importance des PPP pour financer les infrastructures et les enjeux pour les PME d'accéder à l'ensemble des instruments de financement.

Du beau monde, hier à Rabat, pour la 40e conférence du Comité régional Afrique/Moyen-Orient (AMERC) de l'Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV). Des intervenants de haute facture ont, en effet, fait le déplacement pour débattre du thème «Le financement par le marché des capitaux en Afrique et au Moyen-Orient : défis et opportunités», à l'invitation de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), présidée par Nezha Hayat. Étaient ainsi de la partie le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Meriem Bensalah-Chaqroun, le secrétaire général de l’OICV, Paul Andrews, ainsi que des patrons et représentants de grands groupes et organismes de la place. 
Dans son allocution d’ouverture, Boussaïd a expliqué que le marché de capitaux est une composante essentielle de financement de l’économie, particulièrement des entreprises. Et de souligner que «la diversification des instruments de financement permettra aux PME de trouver des solutions innovantes et adaptées à leur besoin de financement, et aux épargnants de bénéficier de nouvelles possibilités d’investissement». Le ministre a aussi mis l’accent sur le projet de nouvelle loi sur la Bourse, qui a pour objectif d’apporter des solutions de financement pour les PME leur permettant de disposer d'un marché alternatif dédié.

Ce compartiment est caractérisé par des règles de fonctionnement allégées en termes d’admission et d’obligations d’information.  Animée par des intervenants de haut niveau, cette rencontre s’est déclinée autour de quatre panels. Le premier était axé sur «Les défis du financement des projets d’infrastructure par le biais des marchés de capitaux dans la région». Alain Ebobissé, PDG du fonds Africa 50, a expliqué que le financement des infrastructures est un facteur clé de développement dans les pays émergents, surtout dans la région Afrique et Moyen-Orient. Ainsi, les marchés de capitaux ont un rôle primordial à jouer dans la concrétisation de ces projets. Ebobissé a aussi salué l’effort fourni par les établissements publics, les banques et agences pour le financement des infrastructures. Les panélistes ont mis l’accent sur les différents moyens d’accès au financement, d’où l'importante place qu’occupe les partenariats public-privé (PPP) dans le processus de budgétisation des projets. La vice-présidente exécutive Finance du groupe OCP, Ghislane Guedira, a axé son intervention sur la nécessité de la gestion et de la réduction des risques de toute nature, gage de la réussite du financement des projets d’infrastructures. Lors du deuxième panel sur «L’accès aux financements de marché des petites et moyennes entreprises», les intervenants ont indiqué que les régulateurs des marchés et les entreprises font face à d’énormes défis, d’où la nécessité de diversifier les sources de financement entre banques, institutions internationales et business angels. Le directeur général de la Bourse de Casablanca, Karim Hajji, a précisé que la Place essaye depuis plusieurs années d’attirer les PME vers le marché des capitaux. «Nous nous sommes aperçus que nos efforts n’étaient pas couronnés de succès, car aujourd’hui il y a peu de PME cotées à la BVC (Bourse des valeurs de Casablanca), donc nous avons organisé des groupes de travail avec ces entreprises pour mieux comprendre quelles étaient leurs attentes en termes d’accompagnement vers le marché de capitaux». Les deux panels ont été prolongés par un riche débat entre dirigeants, régulateurs financiers et médias pour définir les conditions optimales qui permettent d’atteindre un équilibre entre les exigences de la régulation du marché et la protection des investisseurs. 
Souhir Benkirane

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