Concert du programme socioculturel Mazaya

Des instrumentistes à cordes, à vent, des percussionnistes, des chanteurs dans la chorale, débutants ou perfectionnés, seront sur scène pour montrer leurs compétences et talents dans l’univers de la musique, ainsi que l’étendue de leur apprentissage. Depuis sa création en janvier 2012, ce programme socioculturel s’est tracé comme principal objectif de former des jeunes enfants déscolarisés et issus de milieux défavorisés au métier de musicien professionnel. Une initiative très louable qui compte offrir un avenir meilleur à ces enfants et jeunes âgés de 10 à 21 ans. Parrainé par de grandes institutions telles que l’Initiative nationale pour le développement humain, avec un appui financier de l’Union européenne, de la Fondation OCP et de la Fondation CDG, le programme «Mazaya» à l'ambition d'offrir une carrière à ces jeunes sélectionnés à travers leurs aptitudes artistiques, notamment le sens du rythme, la capacité à chanter juste, leur motivation et leur morphologie pour le choix de l’instrument. Les membres de la Fondation indiquent que les élèves retenus peuvent intégrer le programme pour une durée minimale de cinq ans. Ainsi, leur scolarité est partagée entre l’éducation informelle, où les enfants apprennent les matières scolaires classiques (arabe, français, mathématiques…), puis l’enseignement technique et artistique où ils apprennent à jouer d’un instrument de musique tout en suivant des cours de culture générale sur la musique (formation musicale, chant…). 
Concernant les problèmes de comportement et d’assimilation que peuvent rencontrer ces enfants au début de leur formation, Farid Bensaid, président de la Fondation Ténor, avait précisé, suite au lancement du programme, que «très vite la musique leur donne une raison d’être et l’envie de se surpasser». Sachant que ce programme leur permet de travailler leur instrument tous les jours. En cinq ans, ils peuvent arriver à un niveau quasi professionnel. «Effectivement, car le cycle central est étalé sur cinq ans. Il permet à ceux qui ont passé cette étape d'entrer au cycle supérieur, sur 3 ans, et de jouer au sein de l’orchestre philharmonique du Maroc. C’est le cas des jeunes Abdessamad Assali et Walid Drissi qui ont pu participer à plusieurs événements de l’OPM», explique Asmae Zouin, coordinatrice générale de la Fondation Ténor pour la culture, qui n’a pas manqué d’ajouter que «ce programme a beaucoup évolué depuis sa naissance en 2012, où il y avait une seule classe à cordes avec 34 élèves, ayant adhéré au cycle central. Ce n’est qu’en 2015 qu’une autre classe a vu le jour avec les instruments à vent et la percussion. En 2017, ce sont les cuivres qui ont suivi, avec actuellement un chiffre de 70 élèves et l’espoir de créer un cycle de perfectionnement qui s’étalera sur 2 années». Ces cursus, qui comptent aussi des cours de chorale, sont accompagnés de plusieurs manifestations auxquelles participent ces élèves afin de se perfectionner et de s’habituer à la scène et au public.