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La conclusion d'un accord de libre-échange promu par la Chine repoussée à 2019

La conclusion du Partenariat économique intégral régional, un traité de libre-échange promu par la Chine dans la région Asie-Pacifique, a été repoussée à 2019 alors que les négociateurs ont expliqué lors d'un sommet à Singapour avoir besoin de plus de temps pour se mettre d'accord.

La conclusion d'un accord de libre-échange promu par la Chine repoussée à 2019

Le Partenariat économique intégral régional (RCEP), qui devrait regrouper les 10 pays de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean) et leurs partenaires dans la région (Chine, Japon, Australie, Inde, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande) soit au total près de la moitié du Produit intérieur brut de la planète, a été repoussé d'une année. Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a mis tout son poids pour faire progresser les négociations alors que certains observateurs attendaient une conclusion avant la fin de l'année. Mais les négociateurs ont concédé que les discussions devront se poursuivre courant 2019. Le Premier ministre chinois a dit espérer «pouvoir conclure ces négociations l'année prochaine» et que le traité entre en vigueur dans la foulée. «Cela va envoyer le message à la communauté internationale que nous soutenons le libre-échange» et «dans un contexte de montée du protectionnisme et de limites au libre-échange, nous devons avancer dans les négociations pour le RCEP», a-t-il insisté.

Reconnaissant que l'économie chinoise devait faire face à plusieurs défis à cause des tensions commerciales avec les États-Unis, il a estimé que les fondamentaux restaient solides et qu'aucune intervention radicale n'était nécessaire. «Malgré les pressions négatives, nous ne devons pas avoir recours à des stimuli massifs». Pour le ministre néo-zélandais du Commerce, Damien O'Connor, «des progrès significatifs» ont été enregistrés dans les négociations, mais «ce n'est pas la conclusion». «Nous sommes néanmoins très heureux (...) ça va dans la bonne direction», a-t-il indiqué à des journalistes espérant aussi aboutir l'année prochaine. Les appréhensions de l'Inde à ouvrir son marché, notamment aux entreprises chinoises, sont au nombre des difficultés récurrentes de ces négociations depuis cinq ans. «Le futur appartient au RCEP», a affirmé le ministre indien du Commerce, Suresh Prabhu, tout en se disant attentif à ce que «tous les pays en bénéficient».
Un projet de communiqué des leaders de la région, vu par l'AFP, appelle à conclure rapidement ces négociations «au vu des vents contraires que doit affronter l'économie mondiale». Le RCEP a bénéficié de la décision de Donald Trump en janvier 2017 de retirer les États-Unis du projet concurrent de Traité de libre-échange transpacifique. Si le Partenariat transpacifique va entrer en vigueur cette année sans les États-Unis et sans la Chine, le RCEP apparaît à présent comme l'accord de libre-échange le plus large. 

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