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Examiner la question de la migration et de l’intégration au sein de la société dans le cadre du débat public engagé autour du projet du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, tel a été l’objet de la journée d’étude organisée mercredi dernier par la Chambre des représentants. Cette rencontre était également une occasion pour évaluer l’état d’avancement de la politique du Maroc en matière d’immigration.
À cet égard, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a rappelé dans une allocution lue en son nom par Driss Chtaibi, vice-président de la Chambre, que les années 2017 et 2018 peuvent être considérées comme les années de l’immigration par excellence. Des années qui ont été marquées par la désignation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI par l’Union africaine en tant que personnalité leader en matière de gestion de la politique de la migration. Un hommage qui témoigne de la considération dont fait objet la politique du Royaume en matière d’immigration, élaborée conformément à une Vision Royale claire et bien définie.
Abordant l’apport des migrants pour le pays d’accueil, M. El Malki a estimé que cette population constitue une main-d’œuvre active possédant des compétences intellectuelle et scientifique ainsi que des potentialités qui ne peuvent qu’être bénéfiques à l’économie du pays. Le haut responsable a ainsi appelé à garantir une meilleure intégration de cette frange de la population à travers la promulgation par les Parlements des législations nationales nécessaires en matière d'adoption du Pacte mondiale pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Pour sa part, Abdelkrim Benatiq, ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, a indiqué que la problématique de la migration au Maroc s'inscrit dans le cadre d'une vision globale et d'un projet sociétal visant à consolider l'édification démocratique. Le même responsable a noté que le Royaume considère que l'intégration commence par la préservation de la dignité en offrant à tout migrant qui a décidé de s'installer au Maroc une situation régulière, à l'instar des autres citoyens, grâce à la mise en place d'un cadre administratif et juridique accompagné d’une vision humanitaire et un engagement total à respecter toutes les obligations internationales sur le plan des droits de l'Homme. De son côté, le président du Conseil national des droits de l’Homme, Driss El Yazami, a mis l’accent sur l’importance de mettre en place des politiques intégrées en matière d'immigration et d'asile, basées sur une approche conjuguant les droits de l'Homme à l’engagement humanitaire.
Il convient de rappeler que cette conférence s’inscrit dans le cadre du débat international engagé autour de cette question d’actualité. Cette rencontre visait ainsi à créer un espace de dialogue et de débats sur les opportunités et les défis liés à la migration et l'intégration des migrants au niveau national, régional et international, alors que le Maroc se prépare à abriter la Conférence internationale sur la migration de 2018 (au terme de laquelle sera adopté la Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières) et le Forum mondial sur la migration et le développement.
