Conférence de l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable demain à Casablanca

L’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable organise, demain à Casablanca, une conférence sur la valorisation des déchets générés par la capitale économique du Royaume. Selon le portail électronique de la ville, 3.200 tonnes de déchets, dont 200 tonnes de déchets industriels, sont quotidiennement collectées à Casablanca. Les déchets ménagers collectés représentent 69,5% du total, les déchets inertes 30% et les déchets verts 0,5%. Selon la même source, avec 60%, le plastique arrive en tête des déchets récupérable après la collecte, suivi l'aluminium et le fer (23%), le verre (10%), le carton (6%) et le cuivre (1%).
En plus des entreprises délégataires chargées de la collecte, 4.000 récupérateurs informels tirent leurs revenus du tri et de la valorisation des déchets. Au niveau national, Abderrahim Ksiri, président de l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la Terre – Maroc, estime dans une déclaration au «Matin» (www.lematin.ma) que le modèle de gestion des déchets ménagers aurait «atteint ses limites». Il explique également que le Plan national fait la part belle à la collecte et à l’enfouissement plutôt qu’au tri, entravant ainsi la revalorisation des déchets dont le taux, selon lui, ne dépasse pas les 7%. L’argument avancé repose sur deux faits : d’abord, la durée des contrats, entre 10 et 20 ans, signés entre une commune et une entreprise délégataire. Il y a ensuite la rétribution de cette entreprise qui se fait selon le tonnage des déchets récoltés puis enfouis, «ce qui entrave la transformation des déchets en une autre matière ou leur utilisation comme source d’énergie».