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La contestation sociale en Irak entre dans sa deuxième semaine

La contestation en Irak entre lundi dans sa deuxième semaine, un mouvement émaillé de violences meurtrières qui met en lumière la détresse sociale d'une grande part de la population dans un pays émergeant d'une quinzaine d'années de conflits ininterrompus.

La contestation sociale en Irak entre  dans sa deuxième semaine
Depuis le début des manifestations quotidiennes à Bassora, la grande ville portuaire du Sud, six personnes ont été tuées. Ph. AFP

Six mois exactement après la proclamation en grandes pompes par les autorités de la «victoire» sur le groupe État islamique (EI) et alors que les violences ont drastiquement décru dans le pays, dont un tiers tombait aux mains des jihadistes il y a quatre ans, les problèmes sociaux sont redevenus la priorité numéro un en Irak. Lundi, ils étaient des milliers à le crier lors de nouvelles manifestations dans l'est et le sud du pays, selon des correspondants de l'AFP. La population a déjà sanctionné sa classe dirigeante en s'abstenant massivement aux législatives de la mi-mai et elle réclame aujourd'hui une meilleure répartition des juteux revenus du pétrole, notamment dans le Sud qui s'est embrasé il y a une semaine. Car dans le pays, deuxième producteur d'or noir de l'Opep, le secteur des hydrocarbures assure 89% des ressources budgétaires et même 99% des exportations, mais ne représente que 1% des emplois. Et ce fossé se fait cruellement sentir dans un pays où, officiellement, 10,8% des habitants sont sans emploi et deux fois plus parmi les jeunes, qui représentent 60% de la population.
Pour les manifestants, qui s'en sont pris à différents sièges de partis politiques à travers les provinces du Sud, les brûlant ou mettant à bas les affiches placardées par les politiciens, l'autre grand problème, c'est la corruption. Cette année, la sècheresse et les barrages construits par les pays voisins en amont sur les fleuves qui traversent l'Irak ont affecté la saison agricole, tandis que la pénurie chronique d'électricité laisse les Irakiens sans équipement au pic de l'été sous une température atteignant les 50 degrés. 

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