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La COP 24 aura lieu alors que les émissions de CO2 battent de nouveaux records

Les ministres de l'Environnement de 35 pays ont pris part à Cracovie en Pologne à la réunion préparatoire de la COP 24 prévue du 2 au 14 décembre prochain à Katowice au cours de laquelle l'Agence internationale de l'énergie a indiqué que les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient encore croître durant l'année en cours, poursuivant la hausse enregistrée en 2017 déjà qualifiée de «record historique». Or le rapport du GIEC publié début octobre recommande de faire baisser de 45% de telles émissions d'ici 2030, année au-delà de laquelle l'impact du réchauffement planétaire pourrait s'avérer irréversible.

La COP 24 aura lieu alors que les émissions  de CO2 battent de nouveaux records
Au vu des chiffres des neuf premiers mois, «les émissions cette année vont croître une fois encore, et nous allons avoir une COP au moment où les émissions mondiales atteindront un record», a alerté Fatih Birol, directeur de l'Agence Internationale de l’énergie. Ph. AIE

«Je suis désolé, j'ai une très mauvaise nouvelle», a commenté Fatih Birol, directeur de l'Agence internationale de l’énergie (AIE) peu avant la réunion préparatoire de la COP 24 prévue en Pologne du 2 au 14 décembre prochain. Cette «mauvaise nouvelle» se rapporte aux émissions de gaz à effet de serre qui poursuivent leur courbe ascendante comme cela a été le cas en 2017, battant ainsi de nouveaux records. Au terme des 9 premiers de l'année en cours, «les émissions vont croître une fois encore, et nous allons avoir une COP au moment où les émissions mondiales atteindront un record», a-t-il ajouté. Et pour une mauvaise nouvelle, c'en est vraiment une. Début octobre, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avait publié son rapport sur l'impact du réchauffement planétaire au-delà de 1,5 °C, seuil minimal fixé par l'Accord de Paris. Ce rapport recommande de faire baisser de 45% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, année au-delà de laquelle l'impact du réchauffement planétaire pourrait s'avérer irréversible. Le GIEC a également précisé qu'il faudrait atteindre un bilan nul des émissions aux alentours de 2050, ce qui signifie que les émissions restantes devraient être compensées en éliminant du CO2 de l’atmosphère. Or les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d'augmenter à tel point que 2017 a été qualifiée d'«année de tous les records». Selon l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique, la concentration atmosphérique en CO2 a atteint une moyenne de 405 parties par million (ppm), soit 2,2 ppm de plus par rapport à 2016. Pour le méthane et le protoxyde d'azote (puissants gaz réchauffant), les augmentations sont respectivement de 254 et 121% comparativement aux niveaux préindustriels, en 1750. Si cette tendance haussière se poursuit, le GIEC craint que le niveau moyen de la mer doive atteindre un record, dépassant de 77 millimètres la hauteur moyenne enregistrée en 1993. Avec un réchauffement de 1,5 °C, quelque 70 à 90% des récifs coralliens disparaîtraient, alors qu’avec un réchauffement de 2 °C, 99% seraient anéantis. La réunion préparatoire de la COP 24 avait pour objectif de parvenir à la neutralité climatique, notamment en accélérant les actions dans les domaines de l’énergie, de l’électromobilité et de l’urbanisme.

 

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