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Jeudi 28 Mars 2024
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Création autour des «savoirs ancestraux»

Aujourd’hui est le jour J pour le Festival de Fès des musiques sacrées du monde. Cet événement s’est tracé une belle odyssée et un parcours des plus éloquents dans le temps et l’espace, à travers des programmations réalisées avec finesse et professionnalisme. Les passionnés des musiques du monde seront, aussi, cette année, bien servis avec des sonorités venant des quatre coins de la planète, répondant aux exigences des plus fins connaisseurs.

Création autour des «savoirs ancestraux»
Les fidèles de cet évènement auront à savourer des spectacles et concerts venant d’une vingtaine de pays.

Dans sa thématique de cette édition, «Savoirs ancestraux», qui se déroulera du 22 au 30 juin, le festival fera le lien, comme le souligne son président Abderrafih Zouitene, «entre un héritage artisanal exceptionnel dont la pierre angulaire demeure la spiritualité et une création contemporaine offrant des perspectives très prometteuses». Cette dernière portant la thématique de cette édition a été conçue et mise en scène par Alain Weber, une direction musicale de Ramzi Aburedwan, puis des créations lumières de Christophe Olivier, qui ont tous basé cette création autour des savoir-faire artisanaux «qui sont liés à l’origine, dans la tradition islamique et arabe, à une révélation divine ou prophétique témoignant du désir d’intégrer le métier à une sagesse et à une spiritualité pratique et quotidienne». 
Comme le précisent les organisateurs, «cette création sera, donc, une grande évocation poétique et musicale de la relation privilégiée qui existe dans la Cité entre architecture, artisanat, confréries et métiers. 
Ces réflexions seront alimentées par les pensées des grands philosophes arabes anciens et contemporains, inspirés par la philosophie grecque, notamment celle d’Aristote».

Les spectateurs découvriront le mapping qui partira d’un dessin graphique noir et blanc très stylisé et donnera, successivement, naissance à une architecture historique colorée. 
Un travail qui a nécessité la collaboration de plusieurs artistes du Maroc et du monde arabe pour présenter cette fresque inédite que seul le Festival de Fès des musiques sacrées peut concrétiser, grâce à la notoriété qu’il a accumulée depuis ces 24 années. Aux côtés de cette création, qui s’ajoutera aux annales du festival, les fidèles de cet évènement auront à savourer des spectacles et concerts venant d’une vingtaine de pays. «De la solidarité mondiale avec Goran Bregovic et ses lettres à Sarajevo, aux tissages musicaux orchestrés par le maître Jordi Savall avec son spectacle “Ibn Battuta, Voyageur de l’Islam”, en passant par les Gospel de Soweto d’Afrique du Sud, “Au cœur de l’Afrique soufie” avec l’ensemble Mtendeni Maulid de Zanzibar, de l’ensemble de la Haute Égypte et le chant des khadres soufis du Sénégal, le programme musical de la diaspora séfarade à la synagogue Slat Al Fassyine… Cette édition perpétuera, ainsi, l’âme de la ville, et ce, grâce aux ramifications entretenues entre les différentes traditions culturelles fondement de l’Histoire du Maroc», récapitule le président du Festival. Signalons que l'habituel Forum, qui aura lieu du 23 au 25 juin, sera animé par des chercheurs, écrivains et philosophes qui débattront de «la tolérance et le vivre ensemble à travers les arts et la musique». 

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