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La créativité cinématographique de la femme célébrée

C’est dans une ambiance conviviale que le monde du septième art s’est retrouvé, pour la 12e édition du Festival international du film de femmes de Salé, afin de célébrer la femme dans sa créativité cinématographique. Une opportunité qu’offre cet événement pour mettre en exergue le combat et la lutte continue que la gent féminine mène quotidiennement pour arracher ses droits et avoir la reconnaissance qu’elle mérite.

La créativité cinématographique de la femme célébrée
Les membres du jury du Festival de Salé. Ph. Saouri

Le Festival international du film de femmes de Salé (FIFFS) est devenu, à travers sa thématique unique, le lieu idéal pour réunir toutes les potentialités féminines qui ont tant donné et n’attendent qu’une petite reconnaissance pour aller encore plus de l’avant. C’est le cas des deux femmes auxquelles a été rendu hommage, la réalisatrice tunisienne Selma Beccar et la comédienne égyptienne Rania Farid Chawqi. La première est une dame de combat qui a énormément milité pour la cause féminine à travers ses films. La seconde n’est autre que la fille du grand Farid Chawqi, elle-même actrice remarquable de cinéma et de télévision.

Toutes les deux ont exprimé leur fierté de recevoir cet hommage dans un festival réservé à la femme, qui célèbre son dévouement et son sacrifice tout au long de sa carrière. En effet, ce festival, comme l’a souligné le maire de Rabat, est devenu une marque déposée de la ville de Salé, en particulier, et pour le Maroc, en général, honorant la femme intellectuelle qui laisse son empreinte dans le monde du cinéma. Et d’ajouter que c’est un festival qui joue un rôle crucial dans les échanges entre plusieurs pays sur le plan cinématographique et entre cinéastes d’ici et d’ailleurs, tout en encourageant les valeurs de paix et de dialogue.
«C’est aussi un privilège que ce festival se passe dans cette cité à l’histoire séculaire, permettant par la même occasion de redorer son blason et de promouvoir sa culture et son rayonnement». Toutefois, le festival tient toujours à rendre un hommage posthume aux personnes qui nous ont quittés récemment, en laissant derrière eux un parcours plein de créativité et de dévouement, comme le regretté Mohamed Arious, «L’homme-cinéma», que beaucoup de ses collègues du secteur nomment la tête pensante.

D'émouvants témoignages furent prononcés pour faire son éloge, notamment celui du réalisateur Abdelilah Jouhary qui a loué ses qualités d’intellectuel très humain, un fervent enseignant et un scénariste, dont beaucoup de scénarios ont donné des films ayant recueilli beaucoup de succès auprès du public. «Ceci sans parler de sa contribution à l’encadrement de plusieurs jeunes scénaristes, en animant des ateliers de scénarios dans de multiples festivals. Il était comme le père spirituel de ces jeunes», précise Abdelilah Jouhary, attestant que c’était quelqu’un qui donnait plus qu’il ne recevait. Lors cet hommage qui lui a été rendu en ouverture, sa fille et son fils ont reçu, avec beaucoup d'émotion, le Trophée du festival. Par ailleurs, et pour attester du travail qu’il a rendu au cinéma marocain, les organisateurs ont projeté le court métrage «Zenzana» de Rabii El Jawhari, dont le scénario est issu d’une résidence dirigée par le défunt Arious, puis produit par la société MJS qui a une convention avec le festival. Mais ce n’est pas tout, car le festival a également signé une autre convention de partenariat avec l’Institut français du Maroc, concernant la contribution à la promotion de la culture de l’image dans les établissements scolaires.                      

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