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La croissance revue à la baisse pour 2018, le crédit bancaire aussi

Bank Al-Maghrib table sur une croissance de 3,3% en 2018 contre 3,5% annoncés en septembre dernier. Cette révision fait suite à l’ajustement à la baisse de la valeur ajoutée agricole et non agricole. La Banque centrale, qui maintient inchangé le taux directeur à 2,25%, a également révisé ses prévisions pour le crédit bancaire au secteur non financier à 3,5%, sous l’effet d’une nette décélération des prêts aux entreprises.

La croissance revue à la baisse  pour 2018, le crédit bancaire aussi
Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu le 18 décembre sa dernière session trimestrielle de l’année 2018.

Bank Al-Maghrib a opté pour le statu quo. À l’issue de son conseil qui a tenu le 18 décembre à Rabat sa dernière session trimestrielle de l’année, l’Institut d'émission a maintenu inchangé son taux directeur à 2,25%. Il a toutefois revu à la baisse les prévisions de croissance du pays, tablant sur une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 3,3% en 2018, contre 3,5% annoncés en septembre dernier. Cette révision tient compte l’ajustement à la baisse de la valeur ajoutée agricole (4,6% au lieu de 5,1%) et des activités non agricoles (3,1% au lieu de 3,3%). À moyen terme, la croissance non agricole s’accélérerait à 3,4% en 2019 et à 3,7% en 2020. Et sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne de 80 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole reculerait de 0,8% en 2019, puis s’accroîtrait de 3,3% en 2020. Ainsi, «la croissance globale nationale reviendrait à 3,1% en 2019 avant d’augmenter à 3,6% en 2020», détaille la Banque centrale. Outre la croissance économique, Bank Al-Maghrib a également revu à la baisse l’évolution du crédit bancaire, suite au ralentissement des prêts accordés aux entreprises. «Le crédit bancaire au secteur non financier a vu son rythme de progression ralentir   à 2,2% à fin octobre, avec une nette décélération des prêts aux entreprises aussi bien privées que publiques. Sa croissance a été revue à la baisse à 3,5% en 2018 (au lieu de 4% annoncés en septembre dernier ; ndlr) et à 3,3% en 2019 (au lieu de 4,5%), avant de s’accélérer à 4,3% en 2020», estime l’institution. À noter qu’au niveau des taux débiteurs, ils sont restés globalement stables au troisième trimestre à 5,35%, avec, néanmoins, un repli de 30 points de base par rapport au trimestre précédent pour ceux assortissant les prêts aux particuliers et une hausse de 6 points pour ceux aux entreprises.  Et ce n’est pas tout. L’ajustement des prévisions a concerné également le déficit du compte courant. Ce dernier «ressortirait en accentuation» à 4,4% du PIB au terme de cette année (au lieu de 4%) après 3,6% en 2017.   Il s’allégerait graduellement pour se situer à 3,7% en 2019 et à 3,2% en 2020. Ces nouvelles prévisions sont avancées sous l’hypothèse d’une concrétisation des entrées de dons des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), prévues à 4,8 milliards de DH en 2018 et à 2 milliards en 2019. 
Pour ce qui est des IDE, l’afflux atteindrait l’équivalent de 4,1% du PIB cette année et de 3,4% au cours des deux prochaines années. Le montant des réserves internationales nettes, lui, baisserait de 240,9 milliards de DH à fin 2017 à 230,4 milliards à la fin de cette année, avant de passer à 239 milliards au terme de 2019 puis à 235,7 milliards à fin 2020. «Il continuerait ainsi d’assurer l’équivalent d’un peu plus de 5 mois d’importations de biens et services», explique Bank Al-Maghrib.  S’agissant des finances publiques, la prévision de la banque centrale pour le déficit budgétaire de 2018 a été maintenue à 3,7% du PIB. Il continuerait d’évoluer autour de ce niveau à moyen terme, se situant à 3,8% en 2019 et à 3,6% en 2020. Par ailleurs, l’inflation devrait terminer l’année sur une moyenne de 2%, après 0,7% en 2017. Elle évoluerait à 1% en 2019 et à 1,2% en 2020. Sa composante sous-jacente, qui mesure la tendance fondamentale des prix, se situerait à 1,1% en moyenne cette année et à 1% en 2019 avant d’augmenter à 1,6% en 2020.  

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