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Des représentants de coopératives et d’associations, des acteurs institutionnels, des professeurs universitaires, des opérateurs financiers et des responsables régionaux et locaux ont débattu, vendredi dernier, à Fès, de l'économie sociale et solidaire. La secrétaire d’État chargée de l'Artisanat et de l'économie sociale, Jamila El Moussali, a affirmé, à cette occasion, que l’économie sociale et solidaire constitue une nouvelle culture rénovatrice de la société marocaine et un pilier susceptible de devenir, dans le cas de son institution, une valeur ajoutée pour l’amélioration du produit intérieur brut (PIB) et la création de nouvelles opportunités d’emplois.
«Dans certains pays étrangers, ce genre d’économie sociale et solidaire contribue à plus de 10% dans le PIB et fait vivre quelque 50% de la population dans d’autres nations, en raison de l’importance grandissante de la coopération associative et participative parmi les populations», a-t-elle indiqué.
Le gouvernement marocain se déploie actuellement, a-t-elle dit, pour le lancement de nombreux chantiers pour la création de nouvelles opportunités d’emplois et la réduction du chômage, en stimulant la participation effective et active dans le secteur coopératif et associatif, ainsi que la relation plurielle entre différents opérateurs et acteurs aux niveaux national et régional pour la dynamisation de l’investissement.
Elle a rappelé que le patrimoine culturel artisanal constitue un capital et une richesse inestimables pour tout le pays, assurant que ce créneau économique social et solidaire doit s’accompagner de grands efforts de formation et de qualification des ressources humaines. Après l’effort concluant d’apprentissage et de formation professionnels, grâce à l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), le gouvernement réfléchit à l'institutionnalisation de cette formation qualifiante au sein des universités du pays et des laboratoires universitaires pour développer la recherche dans le domaine des matières premières (plantes médicinales et aromatiques) en vue d’assurer le progrès des produits artisanaux et leur commercialisation électronique.
La secrétaire d’État a ensuite précisé que le Maroc compte quelque 20.000 coopératives qui procurent de l’activité à 600.000 adhérents des deux sexes, soulignant que les revenus récoltés par les femmes adhérentes contribuent à l’augmentation de la scolarisation de leurs enfants.
De son côté, le président du Conseil de la région de Fès-Meknès, Mohand El Laenser, a réitéré le soutien du conseil régional au secteur de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, proposant la réflexion sur la possibilité de création de chambres professionnelles destinées exclusivement à l'essor de l’économie solidaire et
économique.
Par ailleurs, la quatrième vice-présidente du Conseil régional de Fès-Meknès, Majda Benarbia, la directrice de la promotion de l'économie sociale et solidaire au secrétariat d'État chargé de l'Artisanat, Saloua Tajri, et le directeur régional de l’artisanat de Fès, Abderrahim Belkhayat Zougari, sont intervenus pour exposer les programmes d’action tracés pour le développement du secteur de l’artisanat associatif et coopératif dans la région, ainsi que pour traiter des moyens adéquats susceptibles d’améliorer les rendements de la stratégie 2010-2020, dans la perspective d’établir une nouvelle et meilleure stratégie «Vision 2028» pour la promotion de l’économie sociale et solidaire.
Organisée par le ministère du Tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale et l’Office pour le développement de la coopération, cette rencontre visait à approfondir des débats pour dégager des idées directrices et innovatrices dans l’espoir d'établir une nouvelle stratégie nationale relative au développement de l'économie sociale et solidaire à l’horizon 2028. Cette rencontre a aussi constitué une occasion pour l'annonce de la clôture de la campagne nationale de sensibilisation aux horizons du mouvement coopératif qui s'est déroulée sur le thème «L'action coopérative, pilier pour un nouveau modèle de développement». Cette campagne de sensibilisation a porté, notamment, sur le financement des projets coopératifs dans le cadre de l'INDH, l’amélioration de la qualité des articles d’artisanat et des produits alimentaires et l'estampillage des produits de qualité.
