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Une délégation américaine de la «Stevens Initiative» en visite au Maroc

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Une délégation américaine de la «Stevens Initiative», un projet éducatif baptisé du nom du défunt ambassadeur américain Chris Stevens, décédé lors d'un attentat en Libye, et dont le Maroc est l'un des principaux partenaires, effectue cette semaine une visite dans le Royaume pour faire le point sur les réalisations et avancer sur les projets à venir. «Nous sommes très reconnaissants pour le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le partenariat du Maroc dans cette initiative», a affirmé Mohamed Abdel-Kader, directeur exécutif de la «Stevens Initiative», dans une interview à la MAP à la veille de son voyage au Maroc, avec le cice-président exécutif de l'Aspen Institute, Elliot Gerson.

Créée en 2015 et basée à l'Aspen Institute à Washington, la «Stevens Initiative» est un partenariat international public-privé visant à accroître les échanges entre les jeunes des États-Unis, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) et à rendre hommage à l’héritage de l’ambassadeur Chris Stevens, qui a consacré sa vie à jeter des passerelles entre les cultures. Le Royaume a été le premier pays associé par les États-Unis à ce projet dès sa conception en 2013, en hommage à la mémoire du défunt ambassadeur qui a avait appris l'arabe lorsqu'il était un officier du «Corps de la paix» des États-Unis au Maroc. La «Stevens Initiative» met en contact des jeunes Américains avec leurs homologues de la région MENA pour des expériences collaboratives d’apprentissage en ligne appelées «échanges virtuels». Souvent, les jeunes ne sont pas en mesure de voyager à l'étranger pour étudier et expérimenter la vie et les échanges culturels dans d’autres parties du monde, d’où l’intérêt de cette initiative, a expliqué M. Abdel-Kader, notant qu’une attention particulière est accordée aux étudiants du Maroc et des Émirats arabes unis, qui sont deux pays partenaires et sponsors. Il a, à cet égard, salué «le bon engagement du Royaume du Maroc en faveur des étudiants qui bénéficieront de ce programme», soulignant que «c’est toujours merveilleux de voir un gouvernement soutenir ses étudiants». Il s’agit d’un investissement dans l’avenir des jeunes en tant que partie intégrante de la communauté mondiale, a-t-il ajouté. M. Abdel-Kader a indiqué qu’au cours de sa visite, la délégation aura des entretiens avec des responsables du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale et du ministère de l’Éducation nationale, ainsi qu’avec des universités, des ONG et des acteurs de l’enseignement dans plusieurs régions au Maroc pour faire le point sur les actions de l’Initiative et les projets à venir concernant l’utilisation de la contribution marocaine.

Nous avons une activité significative au Maroc, principalement soutenue par le département d'État, a-t-il souligné, précisant que plus de 2.600 étudiants marocains ont participé à divers échanges virtuels avec leurs pairs américains jusqu'à présent. Parmi ces échanges, des partenaires tels que l'Université Cadi Ayyad, l'Idmaj et la MATE (Association marocaine des professeurs d'anglais) ont abordé des sujets tels que la science, la technologie, l'ingénierie, les mathématiques (STEM) et le dialogue interculturel. Ils ont donné aux étudiants la possibilité de se connecter avec leurs pairs aux États-Unis et de mettre en pratique leurs compétences linguistiques. Concernant les projets d’avenir, M. Abdel-Kader s’est dit «confiant d'utiliser la contribution marocaine pour financer des organisations marocaines afin de créer des partenariats avec des organisations américaines et des universités afin de réaliser des échanges virtuels». La prochaine phase de l’initiative consiste à se concentrer sur certains domaines dans lesquels la jeunesse marocaine doit acquérir des compétences. Le premier concerne l’acquisition de la langue anglaise et l’importance de pratiquer cette langue par l’échange virtuel. Le second porte sur la mise en place de programmes post-secondaire d’entrepreneuriat par des subventions accordées aux candidats pour gérer des programmes virtuels d’échange et de collaboration. Le troisième volet est «la technologie et l’informatique» et consiste à trouver des opportunités de coopération technologique entre étudiants.
Les «Affaires mondiales» constituent le quatrième volet. Les élèves discuteront de questions culturelles afin de comprendre leurs cultures respectives. Ils peuvent débattre d'autres problèmes mondiaux tels que les réfugiés, le changement climatique et l'énergie. 

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