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Derb Soltane : Le Père Noël est déjà passé au Centre de protection de l’enfance d’Al Fida

L’hiver pointant à l’horizon, l’Association Grand-Casablanca Carrières centrales - section Al Fida-Mers Sultan a procédé, au Centre de protection de l’enfance cet arrondissement, à une opération de distribution d’effets vestimentaires à la cinquantaine de fillettes résidant dans établissement.

Derb Soltane : Le Père Noël est déjà passé  au Centre de protection de l’enfance d’Al Fida
La distribution de dons s'est déroulée dans une ambiance festive, empreinte de bonne humeur, de musique et de chant. Ph. Seddik

L’heure était à la solidarité, en ce début de la saison de froid, au Centre de protection de l’enfance d’Al Fida à Casablanca. L’Association Grand-Casablanca Carrières centrales - section Al Fida-Mers Sultan a effectué, pour la troisième fois consécutive, une visite à cet établissement où vivent une cinquantaine de fillettes dont l’âge varie entre 5 et 18 ans. La tradition de l’Association veut qu’à l’approche de chaque hiver, ses membres se solidarisent avec ces fillettes dont la vie n’a pas été facile. En effet, comme à l’accoutumée, ces visites sont ponctuées par une opération de distribution d’effets vestimentaires d’hiver, ainsi que par une action de sensibilisation à plusieurs volets de la vie au quotidien. 
À noter que les Centres de protection de l’enfance, relevant du ministère de la Jeunesse et des sports, sont des établissements socio-éducatifs qui accueillent, sur décision judiciaire, des enfants ayant commis des délits ou des infractions pénales, en application des articles 471 et 481 du Code de la procédure pénale, mais aussi des enfants victimes de dislocation familiale ou d’abandon.  
«C’est la troisième visite que nous effectuons à ce centre où crèchent plus de 50 filles. Toujours en cette période, notre association leur remet différents vêtements d’hiver. Nous nous enquérons aussi de leurs besoins spécifiques afin que nous puissions y répondre, de même que nous communiquons avec elles à propos de leur situation, car il faut reconnaître que ce sont des fillettes en situation difficile», explique Naïma Hosni, présidente de la section Al Fida-Mers Sultan de l’Association Carrières centrales. Et de préciser : «Il faut souligner qu’elles ne sont pas toutes là pour avoir commis un délit, un acte criminel, de violence ou de vol, car parmi ces pensionnaires figurent également des filles victimes de dislocation familiale ou d’abandon. C’est en ce sens que nous leur apportons un soutien moral pour qu’elles ne se sentent pas marginalisées, nous les considérons comme nos propres filles. Nous leur prodiguons des conseils et nous faisons un travail de sensibilisation afin que ne se répètent plus les actes à cause desquels certaines d’entre elles se trouvent ici».      
Ainsi, des pulls, des pantalons, des blousons, des bonnets, des paires de chaussettes, etc., ont été remis aux différentes fillettes résidant dans le centre. Le tout dans une ambiance festive, empreinte de bonne humeur, de musique et de chant. De même source, l’on apprend que les filles pensionnaires du Centre de protection de l’enfance d’Al Fida reçoivent des formations à des métiers tels la couture, la cuisine, la coiffure et l’esthétique, ou encore le sport et certains arts martiaux comme l’aïkido.   
«L’objectif est qu’elles puissent profiter de cette période d’internement pour apprendre un métier et décrocher un diplôme qui leur garantira une réinsertion dans la société, qu’elles puissent trouver un travail, se prendre en charge et vivre dignement», souligne Naïma Hosni. 
Par ailleurs, il est à rappeler qu’au tout début de l’année 2018, une délégation de la section Al Fida-Mers Sultan avait effectué une visite aux pensionnaires de ce Centre. Plus d’une quarantaine de fillettes y résidaient à l’époque, pour différentes raisons, dans des conditions difficiles. Selon l’Association, une opération de distribution d’effets vestimentaires avait été organisée au sein dudit centre. Cette action avait aussi été ponctuée par un programme ludique et récréatif, ainsi que par une opération de sensibilisation à certaines règles d’hygiène en faveur des fillettes pensionnaires. Un autre constat s’était dégagé ce jour-là, consistant en un besoin en couvertures afin de faire face au froid régnant sur la métropole. Un appel aux dons avait été effectué à l’époque par Naïma Hosni et une société d’hydrocarbures s’est manifestée suite à cela. Les couvertures recueillies ont été remises à l’Association, à raison de deux unités pour chaque fille.  

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