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Dernière ligne droite avant l’adoption finale de l'Accord agricole en session plénière au Parlement européen

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La Commission du commerce international du Parlement européen (INTA) a adopté, lundi dernier à une écrasante majorité, l'Accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne. Ce vote décisif dans cette commission, qui statue sur les questions de fond, est l’ultime étape au niveau des commissions spécialisées du Parlement européen avant l’adoption finale en session plénière qui devrait intervenir en janvier prochain.
De source parlementaire européenne à Strasbourg, on estime que ce vote décisif reflète la position des groupes politiques représentés au sein du Parlement européen, d’autant plus qu’il intervient dans le sillage des développements positifs récents qui ont vu le Maroc et l’Union européenne renforcer la sécurité juridique de leurs accords commerciaux et consolider leur partenariat stratégique dans plusieurs domaines. Pour rappel, l'accord adopté aujourd’hui au niveau de la commission INTA avec son protocole d’application vise à étendre les préférences commerciales aux produits agricoles et de la pêche issus des provinces du sud du Royaume.

Pour Abderrahim Atmoun, président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, du côté marocain (CPM), l'adoption, lundi à Strasbourg, de l’accord agricole Maroc-UE par l’INTA du Parlement européen est une nouvelle étape dans le rapprochement entre les deux partenaires. «Ce vote vient apporter une valeur ajoutée à la qualité des relations avec le Parlement européen», a affirmé M. Atmoune dans un communiqué parvenu au «Matin».
Il vient également «consolider l’importance stratégique croissante du Maroc dans le partenariat euro-méditerranéen et le modèle de développement politique et économique démocratique qu'incarne le Royaume par rapport à d'autres pays, notamment en Afrique du Nord et dans le monde arabe», ajoute la même source. M. Atmoune n’a pas manqué de réitérer, à cette occasion, l'engagement des membres marocains de la CPM à rester mobilisés à travers des contacts permanents avec leurs homologues européens, toutes tendances politiques confondues, pour contribuer à la consolidation des acquis du partenariat Maroc-UE et le renforcer davantage.

De son côté, le Parlement européen, dans un compte rendu publié sur son site internet expliquant le vote de la INTA, estime que l'élargissement des préférences tarifaires aux produits issus des provinces du sud du Royaume a eu «un impact positif» sur le développement de la région. L’Institution législative de l’UE explique ainsi que cette mesure, dont la région a bénéficié entre 2013 et 2016, avait eu «un impact positif sur les secteurs de l’agriculture et de la pêche, sur l’investissement dans les infrastructures, la santé et l’éducation». Et de préciser «la non-application des préférences aurait au contraire des effets négatifs».

À noter par ailleurs que la commission des budgets du Parlement européen avait voté, lundi également, un avis favorable à l’adoption de l’Accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne (UE). L’avis relatif à cet accord et son protocole de mise en œuvre, ainsi que l’échange de lettres l’accompagnant ont été votés à une large majorité des membres de cette commission parlementaire qui statue sur les questions budgétaires de l'UE. Ce vote intervient quelques jours après l’adoption de cet accord par le Conseil de l'Union européenne. L’accord de pêche entre le Maroc et l’UE, signé le 24 juillet dernier à Rabat, devra ensuite être entériné par les autres commissions compétentes du Parlement européen avant son adoption finale en plénière.
Cet accord, qui couvre la zone de pêche s'étendant du parallèle 35 jusqu'au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel dans le nord du Maroc jusqu'au Cap Blanc dans le sud du Royaume, précise notamment les conditions d’accès pour la flotte européenne, avec une augmentation de la contrepartie financière qui passera d’une moyenne annuelle de 40 à 52,2 millions d'euros (+30%). Les deux parties s’étaient également entendues dans cet accord sur les dispositions visant à optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées.

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