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La désillusion gagne la caravane de migrants qui veut gagner les États-Unis

La désillusion commence à gagner les migrants qui tentent de rejoindre par centaines les États-Unis à partir de Tijuana au nord-ouest du Mexique après l'échec d'un passage en force de la frontière.

La désillusion gagne la caravane de  migrants qui veut gagner les États-Unis
Après avoir franchi cette première barrière rouillée, les migrants ont finalement été repoussés par les forces de l'ordre américaines qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Ph. Reuters

Quelque 500 Centraméricains, parmi lesquels des femmes et des enfants, qui participaient dimanche dernier à une manifestation pacifique aux abords de la frontière, se sont subitement dirigés vers la barrière métallique qui délimite la frontière pour tenter d'entrer illégalement aux États-Unis. 
Après avoir franchi cette première barrière rouillée, ils ont finalement été repoussés par les forces de l'ordre américaines qui ont tiré des gaz lacrymogènes, avant d'avoir pu atteindre une seconde barrière, surmontée de barbelés, derrière laquelle les agents frontaliers américains s'étaient mobilisés. Survolés par des hélicoptères à basse altitude, les migrants ont dû se résigner à rebrousser chemin et revenir dans le centre sportif où s'entassent depuis une semaine quelque 5.000 migrants de la caravane. «Nous avons le cœur et l'espérance détruits. Nous avions cru que nous étions arrivés aux États-Unis, qu'ils nous donneraient l'asile», a commenté à l'AFP Andy Colon, un Hondurien de 20 ans qui voyage avec sa sœur et deux enfants. 
La colère de certains groupes de commerçants et transporteurs de Tijuana s'est accentuée dimanche avec la fermeture temporaire de la frontière qui a limité les échanges commerciaux entre les deux villes et porté préjudice à leur activité. La mairie a durement critiqué les migrants et averti que la police avait déjà arrêté 24 Honduriens qui avaient tenté de franchir illégalement la frontière et pourraient en interpeller davantage encore dans les prochains jours. 
«Nous allons appliquer la tolérance zéro, car la police fédérale est dépassée», a commenté à l'AFP sous le couvert de l'anonymat un responsable de la police locale. 
Le ministère de l'Intérieur mexicain a averti dans un communiqué «qu'il expulsera immédiatement les personnes qui ont participé à ces faits violents». Une mobilisation des forces de police fédérale pour arrêter certains migrants au sein même du refuge semble toutefois peu probable à moins d'une semaine d'un changement de gouvernement et de l'entrée en fonction du nouveau Président Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) qui héritera dès son premier jour d'une crise migratoire. Donald Trump a récemment pris un décret pour rejeter automatiquement les demandes d'asile déposées par des personnes entrées illégalement aux États-Unis, mais la justice a pour l'heure bloqué cette mesure. Il a aussi menacé de fermer totalement la longue frontière entre les États-Unis et le Mexique si la situation devait dégénérer, alors que 9.000 militaires américains y ont été déployés. 

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