Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Le détail du mémorandum adressé au Chef du gouvernement

Les groupes Istiqlaliens de l’unité et de l’égalitarisme de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers appellent le gouvernement à élaborer un projet de loi de Finances rectificative. C’est dans ce sens qu’ils ont adressé hier un mémorandum au Chef du gouvernement attirant son attention sur l’érosion du pouvoir d’achat des citoyens et sur la flambée des prix de certains produits ainsi que sur la persistance de la problématique du chômage des jeunes. Le mémorandum, qui contient une série de mesures à caractère social considérée, par le parti de l’Istiqlal, comme nécessaires et urgentes pour pouvoir faire face à la cherté de la vie, et promouvoir l’emploi, estime que seule une «révision immédiate des dispositions de la loi de Finances 2018» permettrait de relever ces défis économiques et sociaux.

Le détail du mémorandum adressé  au Chef du gouvernement
De gauche à droite, Rahal Mekkaoui, président de la commission des finances à la Chambre des conseillers, Abdeslam Lebbar, président du groupe istiqlalien à la même chambre, et Noureddine Modiane, président du group istiqlalien à la Chambre des représentants. Ph. Kartouch

Depuis qu’il s’est rangé dans les rangs de l’opposition, le parti de l’Istiqlal (PI) semble avoir retrouvé son énergie et son entrain d’antan. Ses deux groupes parlementaires au sein de la première et deuxième chambre viennent d’adresser mardi dernier un mémorandum au Chef du gouvernement l’appelant à procéder à la révision de la loi de Finances 2018. Le parti présidé par Nizar Baraka estime que seule une loi de Finances rectificative est à même de corriger les insuffisances de la politique économique et sociale en vigueur et qui n’a fait qu’exacerber les tensions sociales et détériorer davantage le pouvoir d’achat des citoyens. Dans son mémorandum, l’Istiqlal préconise des mesures qui devraient être intégrées dans la loi de Finances rectificative afin de pouvoir relever les défis imposés par la situation économique et sociale actuelle Le parti se prononce ainsi en faveur d’une amélioration des revenus. Cette amélioration passe notamment par une hausse des salaires en deux étapes avec une augmentation de 200 dirhams mensuels pour les fonctionnaires à partir du 1er juillet 2018. Les groupes parlementaires du parti de la balance proposent également une déduction fiscale des frais de scolarité plafonnée à 6.000 dirhams par an et par enfant scolarisé dans le secteur privé.
Dans le même sens, le parti a insisté sur l’importance de la protection du pouvoir d’achat des citoyens. Pour ce faire, les parlementaires du PI veulent, entre autres, mettre en place des mécanismes d’anticipation pour être en mesure de faire face à l’impact de l’évolution des cours internationaux sur le pouvoir d’achat des citoyens. Appelant à l’activation du conseil de la concurrence conformément à l’article 178 de la Constitution, le parti a exhorté le chef du gouvernement à plafonner les marges de bénéfices dans le secteur de l’éducation privée.
Des mesures pour soutenir l’emploi ont également été proposées par les parlementaires du parti de la balance. Élargissement des exonérations d’impôts et de charges sociales pour les nouveaux recrutements dont les salaires sont plafonnés à 10.000 dirhams bruts, réforme des centres régionaux d’investissement ou l’octroi des budgets nécessaires pour exécuter la nouvelle mesure relative à la rémunération des stages octroyés aux diplômés dans le secteur public, figurent en tête des priorités, selon le mémorandum de l’Istiqlal. 

Lisez nos e-Papers