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Le débat fait fureur en Espagne depuis les premières heures de jeudi. Alors que la RFEF semblait avoir trouvé une solution qui arrangerait toutes les parties, en proposant de disputer la finale de la Supercoupe d’Espagne en un match unique, avec comme théâtre le grand stade de Tanger, le FC Séville a refusé catégoriquement le principe. Une décision qui a pris de court les principaux protagonistes, y compris le FC Barcelone, qui avait donné son accord quelques heures plus tôt. «Nous avons conclu que nous maintenions les dates prévues le 5 et le 12 août, a déclaré le président du club andalou, José Castro, en sortant de la réunion à laquelle il a convoqué toute l’équipe dirigeante. Nous avons un engagement avec nos supporters, qui sont ce qui nous importe le plus. C’est un match inclus dans l’abonnement et nous leur devons ceci.» Qualifié à l’Europa League en arrachant la 7e place en Liga, le FC Séville doit néanmoins passer par trois tours éliminatoires avant d’accéder à la phase de groupes. Les trois matchs européens de Séville sont programmés le 26 juillet et le 2 août, pour la première phase, le 9 et le 16 août pour le deuxième tour éliminatoire et enfin le 23 et 30 août pour le tour éliminatoire final, donnant accès à la phase de poules de l’Europa League. Quant au Barça, le club catalan disputera un tournoi amical sur la côte ouest des États-Unis, dont le dernier match est prévu le 4 août face à l’AS Roma. Autant dire qu’il serait impossible aux coéquipiers de Lionel Messi de rallier l’Espagne à temps pour
disputer la Supercoupe.
La balle dans le camp de la RFEF
Déjà dans la tourmente en raison de l’élimination de la sélection espagnole des huitièmes de finale de la Coupe du monde, avec le scandale autour du limogeage de Julen Lopetegui à la veille du Mondial, Luis Rubiales, le nouveau patron de la Fédération espagnole est dans de beaux draps. Même en proposant des «compensations financières alléchantes», l’équipe de Rubiales n’a pas réussi à convaincre les dirigeants sévillans, bien qu’ils soient plus proches de Tanger que ceux du Barça. «Devant cette situation, la RFEF portera le cas à la réunion du comité directeur le 9 juillet», pouvait-on lire dans un communiqué publié très tard dans la nuit de jeudi à vendredi. La RFEF ajoute qu’elle «remercie la Fédération Royale marocaine de football pour son intérêt et sa collaboration en mettant à sa disposition le stade de Tanger, tout comme les autres villes espagnoles» qui en ont fait de même.
En 1986 et 1987, une situation pareille avait engendré un palmarès vide, puisque les deux éditions de la Supercoupe ne se sont pas disputées. Le Real Madrid, champion lors de ces deux années, avait refusé de libérer son calendrier – pourtant fait de matchs amicaux - pour affronter le Real Saragosse et la Real Sociedad, champions respectifs de la Copa del Rey.
