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Dialogue social : Une course contre la montre pour un accord avant le 1er mai

Le dialogue social passe à la vitesse supérieure dans l’espoir de parvenir à un accord avant la fête du Travail célébrée le premier mai. En effet, des réunions des trois commissions du «secteur privé» de «l’amélioration des revenus» et du «secteur public» vont avoir lieu, respectivement aujourd'hui, mardi et mercredi. Lors de ces rencontres, les syndicats vont devoir formuler leurs propositions.

Dialogue social : Une course contre la montre  pour un accord avant le 1er mai

Les réunions des partenaires sociaux dans le cadre du dialogue social devraient reprendre aujourd’hui. En effet, il est attendu que les représentants des trois partenaires (syndicats, CGEM et gouvernement) poursuivent les discussions entamées mardi dernier (13 mars), et ce dans le cadre de la «commission du secteur privé», présidée par le ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle. La deuxième réunion de cette commission sera consacrée à la discussion des réponses des syndicats et du patronat concernant la méthodologie de travail, les priorités à examiner ainsi que le planning temporel des réunions de cette commission. Le problème, c’est que les syndicalistes exigent au préalable que le gouvernement bloque les discussions parlementaires au sujet du droit de grève, estimant que ses dispositions doivent faire d’abord l’objet d’un consensus dans le cadre du dialogue social.
La Confédération démocratique du travail (CDT) appelle aussi à ce que la dernière circulaire généralisée par le département de l’Emploi, concernant l’interprétation faite de l’article 62 du Code du travail, soit retirée. Les syndicalistes proposent aussi d’introduire dans l’ordre du jour de cette commission l’examen de plusieurs questions. Il s’agit, entre autres, des dossiers relatifs à l’entreprise, la médiation et le travail temporaire, la gestion déléguée, la formation continue, la promotion nationale, le statut des salariés des entreprises minières et l’élaboration d’un cadre juridique propre aux salariés des entreprises chimiques. Ainsi, il est attendu que les partenaires sociaux se mettent d’accord et signent, tout d’abord, le procès-verbal des travaux de la première réunion de la «commission du secteur privé», ayant eu lieu le 13 mars.

Par ailleurs, outre cette commission, une deuxième réunion devrait se tenir mercredi sous la présidence du ministre chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader. Il s’agit de la «commission du secteur public». «La première réunion s’est déroulée dans de bonnes conditions d’écoute. Nous avons discuté de la méthodologie du dialogue et de l’ordre du jour. J’ai partagé notre vision concernant l’ensemble des points qui sont inscrits à l’ordre du jour. Nous allons, lors de la prochaine réunion, écouter la réaction et l’avis des syndicats à propos de ces points», nous explique le ministre Mohamed Ben Abdelkader. Toutefois, les syndicats souhaitent que certains points soient discutés. Il s’agit particulièrement de la question de la contractualisation dans le secteur public, l’institutionnalisation du dialogue social, le système électoral des élections professionnelles, notamment dans le secteur public et le conseil supérieur de la fonction publique.

En ce qui concerne la troisième commission, «la commission de l’amélioration des revenus», elle devrait se tenir demain (mardi). La première réunion de cette commission, le 13 mars dernier, a été présidée par le chef de cabinet du Chef du gouvernement, Jamaa Moatassim. Selon des syndicalistes, le représentant du gouvernement, qui était accompagné du directeur de la direction du budget au ministère des Finances, Faouzi Lakjaa, n’avait pas présenté une offre pouvant servir de base aux discussions. Il a seulement, selon la même source, évoqué la disposition du gouvernement à accepter une augmentation de 100 dirhams des allocations familiales pour chaque enfant (pour les trois premiers enfants d’un ménage), l’augmentation de la prime d’accouchement de 150 à 1.000 dirhams, la création d’un nouveau grade dans la fonction publique pour les basses échelles.
Cependant, le représentant du Chef du gouvernement a affirmé que l’amélioration des revenus et des pensions dépendra de l’état d’avancement des travaux des autres commissions. Selon des syndicalistes qui ont pris part à cette réunion, Jamaa Moatassim avait souligné que le patronat ne pourrait pas avancer dans l’amélioration des revenus s'il n’obtient pas des facilités et des encouragements dans le cadre de la révision du Code du travail. Ainsi, il va falloir attendre l’avancement des discussions programmées à partir d’aujourd’hui pour se prononcer sur une éventuelle avancée dans ce round du dialogue social. 

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