Le directeur de la Fondation Trois Culture : Dans 20 ans, le Maroc sera complètement métamorphosé grâce aux réformes économiques, législatives et culturelles

Dans 20 ans, le Maroc sera complètement métamorphosé grâce aux réformes économiques, culturelles et législatives «très importantes» en cours, a affirmé le directeur de la Fondation Trois Cultures, José Manuel Cervera. «Je suis sûr que dans 20 ans, il (le Maroc) sera méconnaissable à plusieurs égards dans un sens positif», souligne M. Cervera dans un entretien accordé au portail électronique «diariodesevilla.es». Le Maroc est engagé dans un processus de transformation économique, culturelle et législative «très important qu'il faut aussi prendre en compte», comme en témoigne l'inauguration très prochainement de la ligne LGV Tanger-Rabat, a-t-il noté. Ce processus de réformes constitue aux yeux du directeur de la Fondation Trois Cultures, qui œuvre pour la paix, la cohabitation et l'entente entre les différents peuples et cultures du pourtour méditerranéen, «un signal fort du progrès en cours dans le Royaume». S'agissant de l'action du Maroc au sein de la Fondation, M. Cervera relève que l'objectif principal du Royaume est de contribuer à faire de la Méditerranée un «espace de progrès et de stabilité». M. Cervera ajoute que le même objectif est partagé par l'Espagne et la Fondation Trois Cultures. L'autre objectif du Maroc au sein de la Fondation est une «meilleure connaissance de la réalité du pays», dit-il, expliquant que le Royaume a «une position particulière que l'Europe et l'Espagne doivent comprendre». «Au Maroc, il y a des centaines de milliers d'immigrés issus des pays subsahariens», a-t-il fait remarquer, rappelant que le Royaume est non seulement un pays de transit, mais aussi un pays d'accueil des migrants.
Sur un autre registre, le directeur de la Fondation Trois Cultures s'arrête sur la relation entre le Royaume et la région de l'Andalousie, faisant savoir que le Maroc est le deuxième partenaire économique de cette région espagnole après les pays de l'Union européenne. Les échanges commerciaux entre les deux parties progressent annuellement, explique-t-il. Beaucoup d'entreprises andalouses sont en train de s'installer au Maroc, alors que des entreprises marocaines s'installent dans cette région espagnole, explique M. Cervera, précisant que ce mouvement économique est accompagné d'un «grand échange humain, car souvent on ne parle que de l'immigration illégale et on oublie cet aspect-là».