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Les disparités régionales persistent

Les disparités régionales en termes de croissance économique s’accentuent, selon les comptes régionaux 2016, fraichement publiés par le Haut Commissariat au Plan. Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra contribuent, à elles seules, pour 48% au PIB national. Ces deux régions pèsent également pour près de 40% dans les dépenses de consommation finale des ménages.

Les disparités régionales persistent

Les écarts entre régions se confirment, voire se creusent. La répartition du PIB (produit intérieur brut) continue de montrer une plus forte concentration dans la création de la richesse, selon les comptes régionaux 2016 élaborés par le Haut Commissariat au Plan (HCP). Sans surprise, Casablanca-Settat a créé près d’un tiers de la richesse nationale, soit 32% du PIB. Ce dernier a, pour rappel, atteint 999,1 milliards de DH en volume et 1013,6 milliards aux prix courants en 2016, soit une croissance économique de 1,1% et une augmentation en valeur de 2,6% par rapport à 2015. Casablanca-Settat est suivie par Rabat-Salé-Kénitra (16%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (10,2%). Ces trois régions ont ainsi généré 58,2% du PIB en 2016.
Quatre autres régions ont représenté 30,1% du PIB : Fès-Meknès (9%), Marrakech-Safi (8,8%), Souss-Massa (6,7%) et Béni Mellal-Khénifra (5,6%). Les 11,5% restants se répartissent entre l’Oriental (4,8%), Drâa-Tafilalet (2,6%), Laâyoune-Sakia Al Hamra (1,6%), Guelmim-Oued Noun (1,4%) et Dakhla-Oued Eddahab (1,1%). «Dans ces conditions, les disparités du PIB entre les régions se sont accentuées. L’écart absolu moyen – la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen – est passé de 56,8 milliards de DH en 2015 à 58,1 milliards en 2016», souligne le HCP. À noter qu’en 2016, six régions ont enregistré des taux de croissance supérieurs à la moyenne nationale : Dakhla-Oued Eddahab (7,6%), Laâyoune-Sakia Al Hamra (7,1%), Guelmim-Oued Noun (6,3%), Drâa-Tafilalet (4,2%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (2,5%) et Souss-Massa  (2,2%). Casablanca-Settat a, elle, marqué, un taux de croissance proche de la moyenne nationale (1,2%). Les autres régions ont sous-performé avec des taux de croissance entre 1% (Rabat-Salé-Kénitra) et -2,2% (Béni Mellal-Khénifra).

En termes de contribution régionale à la croissance économique, les disparités restent criantes. Là aussi, la région de Casablanca-Settat se distingue avec une contribution de 34,1%, devant Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et Rabat-Salé-Kénitra, contribuant ensemble pour 37,3% à la croissance. Les neuf régions restantes ont participé pour 28,6% à la croissance.
Et ce n’est pas tout. «La dispersion du PIB par habitant est en augmentation. L’écart absolu moyen est passé de 11.018 DH en 2015 à 11.335 DH en 2016», révèle le HCP. Globalement, le PIB par habitant s’est élevé à 29.390 DH en 2016 au niveau national.  Cinq régions ont mieux fait que cette moyenne, à leur tête Dakhla-Oued Eddahab (76.013 DH), devant Casablanca-Settat (46.088 DH), Laâyoune-Sakia Al Hamra (42.721 DH), Rabat-Salé-Kénitra (34.826 DH) et Guelmim-Oued Noun (32.301 DH). «Dans les autres régions, le PIB par habitant s’est situé entre 15.809DH, enregistré à Drâa-Tafilalet et 28.447 DH à Tanger-Tétouan-Al Hoceïma», est-il précisé.  S’agissant des dépenses de consommation finale des ménages (DCFM), Casablanca-Settat (24,9%) et Rabat-Salé-Kénitra (14,8%) y ont participé pour 39,7%. Suivent Fès-Meknès (11,8%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (11,4%), Marrakech-Safi (11,2%) et Souss-Massa (7,1%). Le reste des régions ont pesé 18,7% dans les DCFM, avec des apports compris entre 0,6% pour Dakhla-Oued Eddahab et 7% pour l’Oriental. «Dans ces conditions, les disparités des dépenses de consommation se sont légèrement atténuées. L’écart absolu moyen entre la DCFM des différentes régions et la DCFM régionale moyenne a atteint 30,5 milliards de DH au lieu de 30,6 milliards en 2015», explique le HCP. La dispersion des dépenses de consommation finale des ménages par tête a également enregistré une baisse. L’écart absolu moyen passant de 2.905 DH en 2015 à 2.663 l'année suivante. 

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