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Divergences entre les États-Unis, la Turquie et l'Union européenne

Les appréhensions américaines sur l'initiative de défense européenne et les tensions entre les États-Unis et la Turquie en Syrie jettent une ombre sur la réunion ministérielle de l'OTAN, hier et aujourd'hui, à Bruxelles, risquant de mettre à l'épreuve l'unité de l'Alliance.

Divergences entre les États-Unis,  la Turquie et l'Union européenne

Le secrétaire général de l'Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg, s'est fait l'écho des préoccupations américaines et a rappelé aux alliés européens les limites de leur initiative de défense. «L'UE ne doit pas se substituer à ce que fait l'OTAN» et elle ne doit pas fermer ses marchés de Défense aux Américains et aux autres pays non membres de l'UE, a-t-il averti. «Cela n'aurait aucun sens pour l'UE et l'OTAN d'entrer en concurrence», a insisté M. Stoltenberg. Le message se voulait une réponse aux inquiétudes exprimées par la délégation américaine dirigée par le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis. Certains Européens ont été surpris, sinon agacés, par ce ton offensif. «Il a une vraie volonté de travailler ensemble et de le faire en confiance», a assuré un diplomate européen à Bruxelles. «Il y a une complémentarité avec l'OTAN. Les Européens n'ont aucune intention de duplication inutile ou d'acquisitions de capacités inutiles», a-t-il ajouté. «Les Américains et les pays non membres de l'UE craignent que la coopération structurée permanente (CSP ou PESCO en anglais) limite leur accès aux marchés de la défense des pays de l'UE et privilégie les entreprises européennes», a expliqué un autre diplomate européen.

La défiance des Américains a suscité des appels au dialogue côté européen. «Si Washington nommait un ambassadeur auprès de l'UE, ce qui n'a pas été fait depuis un an, il serait plus facile d'expliquer ce que font les Européens», a déploré un des diplomates européens interrogés par l'AFP, en reconnaissant un «besoin de dialogue». Jens Stoltenberg a reconnu des «divergences de vues», mais a récusé l'impression d'un manque de confiance entre Américains et Européens. En revanche, les frictions entre Washington et Ankara pourraient menacer l'unité de l'OTAN. L'opération militaire turque dans le nord de la Syrie contre des forces kurdes alliées à Washington a affaibli le combat contre l'organisation État islamique (EI), a déploré mardi le secrétaire d'État  américain, Rex Tillerson. 

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