Un dollar investi dans la prévention peut en rapporter 9

Une expérience menée récemment dans les pays de la Corne d'Afrique a montré qu'un dollar investi dans la prévision des phénomènes climatiques extrêmes peut en rapporter 9 fois plus. Un rapport de la FAO, publié fin juillet, indique que la baisse de la mortalité du bétail a permis aux éleveurs de tripler leur production de lait. Selon ce rapport, les interventions précoces de la FAO se sont focalisées sur la distribution d'urgence de nourriture pour les animaux reproducteurs, la fourniture de services vétérinaires, la réhabilitation des points d'eau et l'installation de réservoirs et l'organisation de formations sur les meilleures pratiques liées au bétail et à la gestion des marchés de bétail par des membres du gouvernement.
À titre d'exemple, le traitement d'une chèvre coûte 0,4 dollar en Somalie alors que l'achat d'une chèvre saine revient à 40 dollars. Dans la Corne de l'Afrique, le climat est devenu de plus en plus imprévisible. «Les sécheresses se suivent, privant les communautés pauvres de leurs biens et les rendant encore plus vulnérables. D'un point de vue mondial, les catastrophes naturelles surviennent presque cinq fois plus qu'il y a 40 ans», rappelle la FAO. «En traitant plus d'un million d'animaux appartenant à près de 180.000 personnes vivant dans les régions les plus touchées du Somaliland et du Puntland, les interventions de la FAO ont aidé les éleveurs à économiser plus de 40 millions de dollars et le lait produit était suffisant pour nourrir 80.000 femmes et enfants (...) D'un point de vue général, la FAO est venue en aide à plus de 7 millions de Somaliens», souligne l'Organisation onusienne.