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Échange entre l’art du pinceau et celui de la plume

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que l’exposition de Mohamed Mourabiti a été accueillie récemment par le fidèle public de l’Institut français de Rabat. Et pour cause, sa particularité d’être réalisée d’après les textes des célèbres poètes Adonis, Anne Rothschild, Mostafa Nissabouri, Ali Hajji, Mohamed Bennis, Abdelhak Serhane, Michel Butor et Bernard Noël.

Échange entre l’art du pinceau  et celui de la plume
Ph. Kartouch

«Entre peinture et poésie» est l’intitulé de l’exposition de Mohamed Mourabiti qui se poursuivra jusqu’au 18 novembre, mettant en exergue le fruit de l’échange chez cet artiste pour lequel échanger est une nécessité vitale. Les nombreuses rencontres du peintre avec des artistes et des intellectuels ont en effet toujours donné lieu à des projets très fructueux, que ce soit en peinture ou en livres d’art. Ce va-et-vient entre peinture et poésie a également été gratifié par cette exposition que la directrice de l’Institut français de Rabat, Muriel Augry-Merlino, n’a pas manqué de louer, en félicitant le peintre Mourabiti pour cette démarche qui fait le lien entre l’art du pinceau et celui de l’écriture.
«L’échange est toujours quelque chose de positif. Il nous permet d’aller vers l’autre et de communiquer avec lui, puis d'échanger des idées. Encore plus chez les artistes, l’échange est quelque chose de vital pour se ressourcer et dialoguer avec l’autre. C’est le cas de ces grands poètes avec qui j’ai eu l’honneur de travailler. On a fait un travail de l’image à l’écriture et de l’écriture à l’image. Donc, parfois, c’est moi qui donne le travail le premier et le poète écrit sur cette peinture et vice versa. Ce qui a abouti à un dialogue très intéressant et très riche», explique l’artiste-peintre Mourabiti qui ne manque pas de souligner que cet échange lui a donné beaucoup d’énergie et de dynamisme pour aller de l’avant dans cette démarche qu’il a entamée il y a dix ans. «Cela fait une dizaine d’années que je travaille sur cette thématique, pour rencontrer ces poètes et parler de cette expérience, et là j’expose le fruit de ce travail pour la première fois».

C’est une initiative que la directrice de l’Institut français de Rabat qualifie de singulière, ajoutant que Mohamed Mourabiti est un artiste qui voit en l’écrit un alter ego de son œuvre picturale. «Le mot n’est pas un rival, mais un partenaire avec lequel engager un échange. Le mot nourrit la toile. Les collages, les signes s’immiscent dans la toile et ne font plus qu’œuvre unique. Ils sont présence, témoignages», indique-t-elle.  

Bio express

Natif de Marrakech en 1968, Mourabiti a toujours aimé peindre. Quand il a quitté le lycée pour travailler, il s’est astreint à un emploi du temps strict pour apprendre la peinture sous la férule des professeurs des arts plastiques au lycée Jaber Ibnou Hayane à Casablanca. Avec le temps, le désir de peindre est devenu si impérieux que l’intéressé a choisi les professions qui lui permettent de consacrer le plus clair de son temps à sa passion. Mourabiti a fondé l’espace d’art «Al Maqam» à Tahannaout. Il a séjourné à la cité des arts en 2008. Ses œuvres ont intégré plusieurs collections publiques et privées, notamment le Musée national d’Amman, le Musée FAAP de Sao Paulo, la Fondation Shachoua à Londres, la Fondation Margo et Anthony Viscusi à New York.

 

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