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Les travaux de cette rencontre ouverte mardi portent essentiellement sur les enjeux que pose la mobilité et l'importance de ce concept notamment dans le champ des sciences humaines et sociales, pour mieux appréhender les faits migratoires avec un accent particulier sur la réalité dans le pourtour méditerranéen. Ce concept vient désigner des déplacements humains différents des émigrations-immigrations de l’époque industrielle et permet d’analyser les changements survenus au niveau des rapports socioéconomiques, politiques et culturels, explique-t-on dans l'argumentaire de ce colloque initié par la faculté des lettres de l'Université Ibn Zohr en partenariat avec plusieurs institutions de recherches du Maroc et de l'étranger.
Selon les organisateurs, la mobilité s’exprime sur l’ensemble de la planète et se traduit à différentes échelles et temporalités. Elle entraine des changements économiques, sociaux et culturels accélérés par le progrès technique et la nouvelle configuration du marché du travail international. Elle permet l’intensification des contacts entre différentes sociétés, celle de passage ou d’installation, lesquels contacts s’accompagnent parfois de tensions entre les membres de la société et remettent en question les valeurs du vivre ensemble.
«Bien plus, le concept de mobilité renvoie à la capacité individuelle ou collective de tisser du lien social dans les différentes sociétés du monde», indique-t-on.
Aussi, le colloque, étalé sur trois jours, questionne-t-il l’ensemble des facteurs agissant sur les mobilités humaines, les changements socioculturels et les effets psychologiques en se focalisant notamment sur le bassin méditerranéen en tant qu’espace dynamique d’échanges économiques, sociaux et culturels, qui permet d’observer et d’analyser les différentes formes de mobilités en action et d’en proposer des cadres de réflexion.
