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Les entreprises investissent moins

Les entreprises ont moins investi au cours des premiers mois de cette année, et ce, en dépit d’une amélioration des conditions de financement bancaire. En effet, paradoxalement, au moment où la majorité des chefs d’entreprises jugent normal l’accès au financement bancaire, les investissements ont stagné selon une bonne partie des entreprises au premier trimestre, selon un sondage réalisé par Bank Al-Maghrib auprès des opérateurs.

Les entreprises investissent moins
Les dépenses d’investissement ont stagné selon 61% des entreprises et progressé selon seulement 27%.

Les entreprises se montrent moins enclines à investir. Et ce, même si les conditions de financement bancaire se sont améliorées. En effet, paradoxalement, au moment où la majorité des chefs d’entreprises considèrent que l’accès au financement bancaire est normal, les investissements ont stagné selon une bonne partie des entreprises au premier trimestre de l’année en cours. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé par Bank Al-Maghrib (BAM) auprès des opérateurs. Ainsi, l’accès au financement a été, en effet, jugé normal par 85% des chefs d’entreprises, et ce dans la majorité des secteurs d’activités, selon les résultats de l’enquête de conjoncture réalisée par la banque centrale. Seules deux branches ont dérogé à la règle, à savoir la mécanique et métallurgie et le textile et cuir où, respectivement 38% et 36% des patrons qualifient l’accès au financement de difficile. La majorité des dirigeants d’entreprises sondés concèdent également que le coût du crédit est globalement stable. Ce coût serait en stagnation dans l’agro-alimentaire et dans la chimie et parachimie et en hausse dans le textile et cuir et dans la mécanique et métallurgie.
Cette détente dans les conditions de financement bancaire ne s’est pas traduite par une amélioration de l’investissement, les dépenses qui sont affectées ayant, en effet, stagné selon 61% des entreprises et progressé selon seulement 27%. 
Les dépenses d’investissement auraient stagné selon les chefs d’entreprises notamment dans l’agro-alimentaire et la chimie et parachimie, alors qu’elles auraient augmenté dans la mécanique et métallurgie et dans le textile et cuir. Ces dépenses auraient été financées à hauteur de 84% par des fonds propres et de 16% par le crédit, selon le sondage de la banque centrale qui relève que cette stagnation devrait même se poursuivre au cours du trimestre prochain d’après les entreprises. En effet, pour le deuxième trimestre, 43% des industriels anticipent une stagnation des dépenses d’investissement et 24% une hausse. Le recours aux fonds propres a été plus élevé dans la chimie et parachimie et la mécanique et métallurgie, avec 93%, contre 70% pour l’agro-alimentaire et de 59% pour le textile et cuir.
Par ailleurs, les entreprises auraient également connu moins de tensions de trésorerie au premier trimestre. La situation de la trésorerie a été, en effet, jugée normale par 64% des industriels et inférieure à la normale par 31%. Cette relative détente est perceptible notamment dans l’agro-alimentaire, avec une proportion de 83% des industriels qui indiquent une situation normale de la trésorerie, contre 78% dans la mécanique et métallurgie et 76% dans le textile et cuir. Dans la chimie et parachimie, seuls 48% des chefs d’entreprises déclarent une situation de trésorerie normale et 43% la qualifient d’inférieure à la normale. Ces difficultés de trésorerie seraient en liaison principalement avec la baisse des délais fournisseurs et l’accentuation des difficultés de recouvrement particulièrement au niveau des branches mécanique et métallurgie et chimie et parachimie, selon les patrons. 

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