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«Les équipes africaines créeront la surprise en Russie»

La Coupe du monde procure des sensations uniques. Pour en avoir une idée plus précise, «Le Matin» s’est entretenu avec le vainqueur du Mondial en 1990 en tant que capitaine de l’Allemagne, Lothar Matthäus. Le «Torminator» nous livre ses favoris avec un petit penchant pour la Mannschaft et se rappelle son meilleur souvenir du Mondial : le but qui a éliminé le Maroc en 1986 au Mexique.

«Les équipes africaines créeront la surprise en Russie»

Le Matin : Qui sont les favoris, selon vous, pour remporter le Mondial 2018 ?
Lothar Matthäus
: Je pense que les favoris sont presque toujours les mêmes. Le Brésil a une équipe très forte, l’Allemagne également, l’Argentine avec Messi et l’Espagne avec une nouvelle génération. La France a aussi de très bons joueurs. Je pense que le vainqueur fait partie de ces 5 sélections. Mais la Coupe du monde ne vit pas seulement des favoris, il y a toujours l’élément de la surprise. Je pense que les équipes africaines ont beaucoup de potentiel et peuvent créer la surprise cette année.

Est-ce que vous pensez à une équipe en particulier, quand vous parlez de surprise ?
J’ai regardé le match du Maroc face à la Côte d’Ivoire lors des éliminatoires et c’était un match de très haut niveau. Je pense que les 5 représentants de l’Afrique sont prêts et peuvent battre des équipes meilleures d’un point de vue du classement. Or, quand on veut gagner une Coupe du monde, il faut jouer 7 matchs au même niveau. C’est ce qui est le plus dur. Dans cet aspect, le Brésil et l’Allemagne sont les plus forts. Pour moi, l’un des deux gagnera le Mondial et j’espère que ce sera l’Allemagne. Il y a aussi les équipes de l’Amérique latine comme la Colombie et l’Uruguay et peut-être une surprise européenne comme la Belgique, la Croatie et peut-être même l’Angleterre.

Cette année, Rafael Marquez vous rejoint dans le club très fermé des joueurs ayant disputé cinq Coupes du monde. Quel est votre meilleur souvenir du Mondial, mise à part la consécration en 1990 ?
Indéniablement, mon but contre le Maroc en 1986. C’était mon premier but et ça a permis à mon équipe de se qualifier en toute fin de match. C’est dommage pour les Marocains qui ont dû rentrer à la maison, mais c’est un superbe souvenir pour moi. Je pense que les Marocains m’ont pardonné depuis, parce que j’ai rencontré plein de Marocains autour du monde et quand ils parlent de ce but, ils m’embrassent. J’ai bien aimé ceci, car les gens ici adorent le football, encouragent leur équipe, mais respectent les joueurs adverses.

En tant que grand footballeur et expert, ne regrettez-vous pas que le poste de libéro n’existe plus comme à l’ancienne ?
Il existe toujours. Il y a encore beaucoup d’équipes qui jouent avec trois défenseurs et quand vous jouez comme ça, le défenseur central joue le rôle de libéro. Quelques équipes de la Bundesliga et 5 ou 6 équipes en Italie jouent avec ce système. Quand vous jouez avec trois défenseurs, le libéro peut jouer un peu en avant, un peu en arrière (par rapport à la ligne défensive, ndlr). Je pense que ce système revient à la mode, puisqu’il est très utile quand vous voulez verrouiller le centre du terrain. Les arrières latéraux ont alors un peu plus de liberté pour attaquer. Mais tout ceci est relatif et ce sont des détails, parce que quand le libéro s’avance, les latéraux reviennent à leurs postes et vous avez une défense à 4. Tout dépend de la situation de jeu, de la force de l’adversaire, de votre stratégie… C’est comme un jeu d’échecs, vous devez faire des mouvements pour être dans la meilleure position. C’est pour ça que le football est le sport numéro 1 dans le monde. 

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