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Erdogan a accueilli Poutine et Rohani pour un sommet à l'issue incertaine

Les dirigeants russe, iranien et turc se sont réunis hier à Ankara en Turquie pour discuter d'un règlement du conflit en Syrie, où les trois pays se sont imposés en maîtres du jeu.

Erdogan a accueilli Poutine et Rohani  pour un sommet à l'issue incertaine
Les Présidents turc Recep Tayyip Erdogan, russe Vladimir Poutine et iranien Hassan Rohani ont échangé une poignée de main avant d'entamer les discussions au palais présidentiel à Ankara le 4 avril 2018. Ph. DR

Les Présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, russe, Vladimir Poutine et iranien, Hassan Rohani, ont échangé une poignée de main avant d'entamer les discussions sur le conflit syrien au palais présidentiel à Ankara. Moscou et Téhéran, qui soutiennent Damas, et Ankara, qui appuie des rebelles syriens, sont les parrains du processus d'Astana qui a notamment permis la mise en place de quatre «zones de désescalade» visant à réduire les affrontements en Syrie. La dernière rencontre entre les trois dirigeants sur le dossier syrien a eu lieu le 22 novembre à Sotchi, aboutissant à un Congrès national syrien dans la station balnéaire russe qui s'est soldé par un échec retentissant. L'objectif de ce sommet tripartite est «de réorganiser et de renégocier les zones d'influence» et «réfléchir à l'avenir du nord de la Syrie (...) après le retrait américain», estime Jana Jabbour, docteure associée au CERI-Sciences Po et spécialiste de la Turquie. Le Président américain Donald Trump a, en effet, réaffirmé qu'il souhaitait retirer les militaires américains déployés en Syrie dans le cadre de la lutte contre le groupe État islamique (EI). Ce retrait des États-Unis laisserait les mains libres à la Turquie, la Russie et l'Iran, qui dominent désormais le jeu sur le terrain. Au cours de ce sommet, «il faut tout simplement faire un certain bilan et dessiner les perspectives», a déclaré le représentant spécial du Kremlin pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, cité par l'agence publique russe RIA Novosti, estimant que ces perspectives étaient «en principe bonnes». Grâce au soutien de Moscou et Téhéran, le régime d'Assad a réussi à reprendre plus de la moitié du territoire syrien. Dans l'autre camp, Ankara a aidé des rebelles acquis à sa cause à prendre le contrôle de larges pans de territoire dans le nord du pays, à la faveur de l'offensive turque contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). Mais ces discussions s'annoncent compliquées. Cité par l'agence Irna, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré mardi soir «qu'aucune justification n'est acceptable pour violer l'intégrité territoriale de la Syrie».                       

 

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