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Des experts sur le lieu de l'attaque chimique présumée, l’ONU appelle à accroître l’aide humanitaire

Une équipe de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques est arrivée dans la ville syrienne de Douma pour enquêter sur une attaque chimique présumée, mais les Occidentaux doutent qu'ils puissent encore trouver des preuves sur place. L’Organisation des Nations unies a appelé à accroître l’aide humanitaire en Syrie afin de compenser le manque à gagner dans le financement de l’appel de fonds, actuellement financé à moins de 15%.

Des experts sur le lieu de l'attaque chimique présumée, l’ONU appelle à accroître l’aide humanitaire
Des soldats syriens inspectant les débris de l’attaque visant à détruire le centre de recherche et d’études scientifiques Research Centre, au nord de Damas. Ph. AFP

Dix jours après l'attaque présumée aux armes chimiques, l'agence officielle syrienne Sana a annoncé l'arrivée d'«experts de la commission des armes chimiques» à Douma, où plus de 40 personnes auraient péri sous l'effet de gaz toxiques le 7 avril au moment où cette ville aux portes de Damas était encore aux mains des rebelles. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, qui accusent le régime de Bachar Al-Assad d'être derrière cette attaque, ont mené le 14 avril des frappes en Syrie en représailles. Damas et Moscou, son allié, ont démenti toute implication, accusant les rebelles de «mise en scène» et réclamant une mission de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) pour enquêter sur des «allégations». Les experts de l'OIAC ont entamé leur mission dimanche à Damas, mais n'avaient pas encore pu se rendre à Douma. La Russie et la Syrie avaient expliqué ce délai par des «problèmes de sécurité» et le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait nié toute mauvaise volonté, jugeant «sans fondement» les informations faisant état d'une «entrave» au travail des experts. Mais les Occidentaux, qui travaillent depuis leurs frappes sur un projet de résolution sur la Syrie à l'ONU, ne cessent d'afficher leurs doutes. «Les Russes pourraient avoir visité le site de l'attaque. Nous craignons qu'ils ne l'aient altéré dans l'intention de contrecarrer les efforts de la mission de l'OIAC», a déclaré lundi Ken Ward, ambassadeur américain auprès de cette organisation dont le siège est à La Haye. Cette tension intervient au même moment où l'ONU appelle à accroître l’aide humanitaire en Syrie afin de compenser le manque à gagner dans le financement de l’appel de fonds, actuellement financé à moins de 15%. Intervenant devant le Conseil de sécurité, le chef de l’humanitaire de l’ONU, Mark Lowcock, a souligné qu’«avec un appel de fonds actuellement financé à moins de 15%, je ne saurais trop insister sur l'importance de soutenir et d'intensifier la réponse internationale».

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