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Des experts et des universitaires débattent à Salé des enjeux de l’entrepreneuriat en Afrique et au Maroc

Célébrant son premier anniversaire, la Business School ESSEC Afrique a organisé, vendredi dernier à Salé, une conférence internationale sous le thème «Les enjeux de l’entrepreneuriat en Afrique et au Maroc» en partenariat avec la Caisse centrale de garantie (CCG). Cette rencontre était une occasion de jeter la lumière sur les questions de l’éducation et du financement en tant que principaux leviers de promotion de l’entrepreneuriat au Maroc et en Afrique.

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L'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC Business School Afrique) a organisé, vendredi dernier à Rabat, dans le cadre de son premier anniversaire, une conférence internationale sous le thème «Les enjeux de l’entrepreneuriat en Afrique et au Maroc» en partenariat avec la Caisse centrale de garantie (CCG). Cet événement a constitué un moment important pour mettre en exergue la question des déterminants de l’entrepreneuriat et d’analyser en profondeur les mécanismes institutionnels, dont l’éducation à l’entrepreneuriat, mobilisés pour soutenir la dynamique de création d’entreprises au Maroc et en Afrique.
Cette conférence a représenté également une opportunité pour aborder des questions liées au financement des entreprises et des politiques publiques pour favoriser l’entrepreneuriat, une initiative qui constitue à la fois une opportunité et un obstacle pour les entrepreneurs, au regard des lacunes et insuffisances constatées à travers l’examen des situations concrètes dans le continent africain.
«La thématique de l’entrepreneuriat au Maroc et en Afrique trouve son actualité si on considère le fait que les opportunités de développement en Afrique constituent un vecteur fort qui encourage les investisseurs à venir placer leurs capitaux dans des secteurs tels que le secteur financier et les FinTech, les télécoms, l’éducation, la santé, la digitalisation et les technologies de l’information ou bien encore le développement durable. Toutefois, la question du financement des projets demeure primordiale», souligne Taoufik Lahrach, secrétaire général de la Caisse centrale de garantie (CCG), tout en rappelant justement l’importance du volet du financement des entreprises qui revient à chaque fois comme principale entrave pour le développement des très petites, petites et moyennes entreprises. Une problématique posée au niveau international et qui est surmontée généralement grâce au soutien de l’État à travers «la garantie».
«Cet outil joue en effet un rôle de levier qui permet à travers un budget alloué à cette fin de soutenir un maximum de TPE et de PME à travers le partage du risque», note M. Lahrach. En effet, le financement des jeunes entreprises est souvent garanti par les crédits octroyés par les banques. Or ces dettes ne sont débloquées que si l’étude de faisabilité rassure quant à l’aboutissement du projet et sa rentabilité. Ce qui n’est pas évident, surtout pour les projets innovants ou les projets portés par les start-ups. Ainsi, la Caisse centrale de garantie joue un rôle primordial dans ce sens, dans la mesure où elle se porte garante devant la banque et assume les risques de non-remboursement. Selon M. Lahrach, 80% des PME partenaires de la CCG n’auraient pas pu accéder au financement sans l’apport de la Caisse centrale de garantie et son soutien aux start-ups à travers le Fonds d’amorçage, d’où l’importance de cet organisme classé désormais parmi le top 10 des institutions mondiales contribuant au soutien des TPE et PME.

Il convient de rappeler par ailleurs que l’ESSEC Afrique a ouvert les portes de son campus à Rabat le 1er septembre 2017 après une inauguration le 21 avril de la même année, avec un triple objectif : tout d’abord, former des étudiants africains, en Afrique, pour l’Afrique, ensuite un deuxième objectif qui consiste à accueillir les étudiants des campus de Cergy et de Singapour afin de leur permettre de découvrir les économies africaines, de s’immerger dans l’écosystème entrepreneurial marocain et de vivre une expérience forte au Maroc et en Afrique et, enfin, un troisième objectif, offrir des possibilités de formations tout au long de la vie aux dirigeants marocains et africains. L’ambition de l’ESSEC Afrique est de permettre à ces étudiants et ces cadres d’accéder à la formation de haut niveau de l’ESSEC Business School, grande école d’excellence depuis 1907 et caractérisée par ses valeurs, son savoir-faire et son esprit pionnier.
«L’ESSEC a pour mission de créer et de transmettre des savoirs au service de la société pour former des leaders influents capables d’éclairer l’action des entreprises et des organisations», a fait savoir le directeur général de l’École, Vincenzo Esposito Vinzi. Et d’ajouter que l’entrepreneuriat à l’ESSEC ne se limite pas à la formation théorique, mais porte également sur l’accompagnement des étudiants dans la création d’entreprises, en soutenant toutes sortes de start-ups dans leur marche vers la maturité. 


Conventions de partenariat

En marge de cette conférence, deux conventions de partenariat ont été signées entre l’ESSEC Business School, l'École Mohammadia d'ingénieurs (EMI) et l'École nationale supérieure d'informatique et d'analyse des systèmes (ENSIAS) portant sur la promotion des échanges pluridisciplinaires entre les parties, en vue de répondre aux défis de l'émergence et du développement, à travers la création de solutions innovantes et durables et l’encouragement de l'esprit d'initiative et de créativité chez les étudiants. En vertu de la première convention, l'ESSEC et l'EMI s'engagent à échanger les étudiants et les professeurs et à suivre des projets communs lors du deuxième semestre de l'EMI (mi-février/mi-juin), ou lors du projet de fin d'études des étudiants de l'EMI, ainsi que l'élaboration de cours et de modules pédagogiques entre les deux écoles. De même, le partenariat entre l’ENSIAS et l’ESSEC a pour objectif de réaliser des activités de recherche-développement et innovation, co-organiser des manifestations scientifiques et culturelles, élaborer des cours et des modules pédagogiques innovants aussi bien en formation initiale que continue et échanger les documentations et les publications.

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