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Les explications officielles de l’ambassade de France à Rabat

La conseillère de coopération et d'action culturelle et directrice générale de l'Institut français du Maroc, Clélia Chevrier Kolacko, a présenté hier à Rabat les objectifs de la stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux baptisée «Bienvenue en France» lancée lundi dernier par le Premier ministre français Édouard Philippe. La responsable française est également revenue sur les motifs ayant justifié l’augmentation des frais aux universités de l’Hexagone.

Les étudiants marocains à l’instar de leurs pairs extra-européens qui prévoient de s’inscrire pour la première fois dans un cycle supérieur de formation en France seront concernés, à partir de la rentrée universitaire prochaine, par la hausse des droits d’inscription au niveau des écoles et des universités de l’Hexagone. Ces droits passeront de 170 euros actuellement à 2.770 euros pour la licence et 3.770 euros pour le master et le doctorat (contre 243 euros en master et 380 euros en doctorat actuellement). Cette hausse s’inscrit, dans le cadre de la stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux baptisée «Bienvenue en France». Un plan annoncé lundi dernier par le Premier ministre français Édouard Philippe et qui vise à augmenter le nombre d’étudiants étrangers en France tout en garantissant de meilleures conditions d'accueil, comme nous l’indique Clélia Chevrier Kolacko, conseillère de coopération et d'action culturelle et directrice générale de l'Institut français du Maroc, qui s’exprimait mercredi dans le cadre d’une conférence de presse organisée au siège de la chancellerie de l’ambassade de France à Rabat. «La France est le quatrième pays d’accueil des étudiants internationaux au monde, après les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, et le premier pays d’accueil non anglophone. Malgré ses nombreux atouts, à savoir la présence d’établissements prestigieux et une bonne qualité de formation, elle est souvent pointée du doigt par les étudiants pour l’absence d’un véritable programme d’accueil», estime la même responsable.
 Notons que cette hausse des frais d’inscription sera accompagnée d’une augmentation du nombre des bourses octroyées par le ministère des Affaires étrangères français de 7.000 bourses (dont 300 sont octroyées aux étudiants marocains) à 15.000 bourses. Les établissements d’enseignement supérieur prévoient également d’augmenter le nombre des bourses qu’ils proposent directement pour atteindre 6.000 bourses.Avec le déploiement donc de cette nouvelle stratégie, la France aspire à développer un meilleur programme d’accueil des étudiants. Cette mesure permettra par ailleurs, selon la responsable française, de garantir une meilleure équité financière entre les étudiants dans l’accès aux études et à aider les écoles et les universités à se développer sur le plan international. Les étudiants internationaux pourront en outre bénéficier désormais de facilités pour l’obtention de titres de séjour spécifiques afin de revenir en France pour rechercher de l’emploi. Il convient de rappeler que la France accueille chaque année près de 13.000 étudiants marocains, ce qui fait des Marocains la plus grande communauté maghrébine (40.000 étudiants au total poursuivent leurs études en France), devançant les communautés chinoise, algérienne et tunisienne.

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