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Les exportations ont le vent en poupe

Les exportations passent à la vitesse supérieure, affichant une progression de 11,4% au premier semestre 2018, pour atteindre 140,14 milliards de DH. Les importations progressent, quant à elles, de 9,9% à 240,97 milliards. Le déficit commercial se creuse ainsi de 7,8%, dépassant les 100 milliards alors que le taux de couverture monte à 58,2% contre 57,4% un an auparavant.

Les exportations ont le vent en poupe

Les exportations gagnent en dynamisme au fil des mois. Elles sont, en effet, passées à la vitesse supérieure, affichant une progression de 11,4% au cours des six premiers mois de 2018, à 140,14 milliards de DH, selon les chiffres préliminaires publiés par l'Office des changes.
Cette bonne santé est le résultat de la contribution de tous les secteurs, essentiellement l’automobile qui, à lui seul, a représenté l’équivalent de 40,3% de la hausse totale des exportations. Il a écoulé sur les marchés étrangers l'équivalent de 35,97 milliards au premier semestre de cette année, soit +19,1% sur un an. Cette amélioration est plus due à la construction (19,6% à 19,61 milliards) qu’au câblage (15,3% à 12,58 milliards). L’aéronautique reste également sur sa lancée, affichant même un rythme de croissance plus rapide, soit 23,9% à 6,28 milliards.
Mais, le fait marquant de l’évolution des exportations, c'est surtout le bon retour des phosphates et dérivés. En effet, après avoir accusé une baisse de 4,5% à fin avril dernier et s’être redressées à fin mai (9,8%), les expéditions passent à un rythme nettement plus élevé (16,5%) au terme du premier semestre 2018, à plus de 24,91 milliards. 
Les autres secteurs à l’export étaient également au rendez-vous, dont l’agriculture et agro-alimentaire (3,8% à 30,53 milliards), le textile et cuir (3,6% à 19,19 milliards), l’électronique (4,3% à 4,88 milliards) et l’industrie pharmaceutique (7,2% à 642 millions de DH). 

Idem pour les importations qui restent dynamiques, progressant presque à deux chiffres (9,9% à 240,97 milliards) à fin juin dernier. Au même titre que les exportations, la montée des importations est à mettre à l’actif de l’ensemble des groupes de produits. Mais, trois groupes d’entre eux sortent du lot, contribuant pour 71% de la hausse totale des achats, à savoir les biens d’équipement, les produits finis de consommation et les produits énergétiques.
Ainsi, les importations des produits énergétiques se sont accrues de 15,7% à 38,82 milliards et les achats des biens d’équipement de 10,8% atteignant 59,18 milliards. Quant aux approvisionnements en produits finis de consommation, ils se sont améliorés de 8,6% à plus de 54,26 milliards. 
Les importations sont également dopées par les produits bruts, dont les achats ont bondi de 20,6% à 12,12 milliards, les demi-produits (4% à 50,95 milliards) et les produits alimentaires (9,5% à 25,54 milliards).

L'évolution des échanges extérieurs s’est traduite par un creusement de 7,8% du déficit commercial qui a dépassé 100 milliards (100,83) à fin juin dernier et une légère amélioration du taux de couverture à 58,2% contre 57,4% un an auparavant. 
 

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