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Exposition de sculptures à la Galerie Banque Populaire

La Galerie Banque Populaire Rabat-Kénitra abrite, jusqu’au 26 février 2019, une exposition intitulée «La sculpture en partage». Elle réunit les artistes Karim et Jamil Bennani (père et fils), Mohamed Assalmi, Azzeddine Baddou et Mohamed Hafidi.

Exposition de sculptures à la Galerie Banque Populaire

«La sculpture en partage» est un événement artistique qui constitue l’occasion idoine de découvrir la sculpture nationale sous ses multiples expressions et ses différentes facettes. En effet, l’univers et la carrière artistique de chaque plasticien, ainsi que les matériaux utilisés (bronze, métal, bois, inox, aluminium, pierre, etc.) offrent aux visiteurs la possibilité de mieux cerner les divers courants en sculpture que certains n’hésitent pas à qualifier d’art majeur. Fils d’un plasticien et ayant baigné dans l’univers de l’art depuis sa tendre enfance, l’artiste-sculpteur Jamil Bennani a nourri sa passion par de hautes études de maître ébéniste sculpteur en Belgique, puis par un diplôme d’architecte d’intérieur-designer qu’il a obtenu à la prestigieuse École supérieure des arts modernes de Paris. «Je suis issue d’une famille d’artistes peintres et j’ai eu un parcours atypique. Je suis maître-ébéniste de formation, d’où ma relation avec la sculpture et mon rapport avec la matière, ce qui m’a permis d’avoir une ouverture extraordinaire sur la créativité. Ma deuxième casquette d'architecte d’intérieur-designer fait que l’esthétique, l’espace, les couleurs et les formes font partie de ma vie professionnelle et de mon univers artistique.

Dans mon travail, la dimension émotionnelle revêt un caractère important. Quand je sculpte, mes émotions se mettent en branle et m’emmènent vers des univers fabuleux», explique-t-il. Autre carrière, autre forme de créativité. Attiré par l’émotion suscitée par les formes et le tridimensionnel, Mohamed Assalmi est passé de la peinture à la sculpture. 
Le métal est sa matière préférée, qu’il considère comme souple, malléable et façonnable. En plus, ajoute-t-il, les autres matériaux comme l’argile ou le bronze nécessitent le concours d’autres métiers d’artisanat et des espaces appropriés. À cet effet, le sculpteur fait face à plusieurs contraintes. Son passage de la peinture à la sculpture n’est pas le fruit du hasard. «Contrairement à la peinture qui est bidimensionnelle et qui se base essentiellement sur l’illusion pour créer la perspective et la profondeur, la sculpture procure une forte sensation du réel et de l’achevé», souligne-t-il. «Sculpter l’héritage, investir l’espace» est le titre choisi pour la préface du guide de cette exposition par la médiatrice culturelle, Yasmina Ghoulami. «La sculpture en partage est plus qu’une exposition.

C’est avant tout une rencontre, une confrontation entre générations et univers artistiques parfois totalement différents, voire contradictoires, et donc complémentaires… C’est une initiation et une invitation au voyage au cœur de l’imaginaire et des parcours de cinq sculpteurs contemporains marocains, qui nous offrent ici leurs complémentarités, leur empreinte propre et leurs identités brutes», écrit-elle. Jalil Sebti, président du directoire de la Banque Populaire Rabat-Kénitra, estime, pour sa part, que la sculpture ne bénéficie pas encore dans notre pays de la connaissance et de la reconnaissance qu’elle mérite. «Longtemps restée marginale, elle n’a commencé à s’affirmer au Maroc, face à la suprématie de la peinture, que durant les deux dernières décennies», précise-t-il.
L’exposition «La sculpture en partage» de par son originalité et le choix des artistes traduit, en quelque sorte, le degré d’évolution de la sculpture marocaine qui, semble-t-il, est promise à un bel avenir. À en juger par le regard émerveillé et les expressions du visage des invités de la cérémonie de vernissage de cette exposition, d’aucuns diront que la sculpture marocaine a obtenu ses titres de noblesse. 

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