La femme en entreprise, une actrice du changement

L’une des principales thématiques qui ont retenu l’attention des participants à la première édition de l’Université d’été de la CGEM est celle liée à la place qu’occupe la femme dans l’entreprise marocaine. Dans un panel intitulé «La femme dans l’entreprise : gage du succès», les participants ont eu l’occasion d’échanger sur différentes questions qui se posent et qui s’imposent : Comment briser le plafond de verre ? Les entreprises sont-elles misogynes ou manquent-elles d’ambition ? Quelles compétences faut-il que les femmes développent pour réussir dans une vie professionnelle pleine de contraintes ? Pour Amina Figuigui, présidente du Club des femmes administrateurs d’entreprises et DG de l’Office national de la pêche, «au Maroc, nous n’arrivons pas vraiment à casser ce plafond de verre». Cela est dû, selon l’intervenante, à plusieurs freins d’ordre, notamment culturel où la femme demeure coresponsable. Un avis qui a été confirmé par Ghizlane El Manjra, présidente de la Commission entrepreneuriat social de la CGEM et DG des Frères gourmets et Morrocan Origin. Cette dernière a souligné, dans une déclaration à Management & Carrière, que «la femme évolue dans un cadre où elle doit composer avec des normes culturelles et sociales. Ceci étant, ce n’est pas une fatalité non plus». Et d’ajouter : «La femme doit être elle-même et se défaire de tous ces préjugés pour continuer à mener le combat qu’elle mène, c'est-à-dire à être présente et performante.» Ghizlane El Manjra a tenu à souligner que «la femme est aujourd’hui actrice du changement et créatrice de valeur économique dans notre pays».  
Le débat a également constitué une occasion pour traiter la place que doit occuper la femme, à côté de l’homme au sein de l’entreprise. Les intervenants ont été d’accord à l’unanimité que le seul critère qui doit être retenu pour le recrutement et l’évolution est celui de la compétence et qu’il faut que la femme évolue à côté de l’homme. Il ne s’agit pas, selon les intervenantes, d’opposer les hommes aux femmes, ni d’imposer les femmes, il s’agit plutôt de développer le savoir-vivre vers une performance globale. 

Déclaration : Ghizlane El Manjra, présidente de la Commission Entrepreneuriat social de la CGEM 

La place de la femme marocaine dans l’entreprise aujourd’hui, est définitivement actée. La femme est aujourd’hui actrice de changement et créatrice de valeur économique pour notre pays. Certes, il y aura toujours des obstacles pour la femme. En effet, la femme évolue dans un cadre ou elle doit composer avec des normes culturelles et sociales, ceci étant, ce n’est pas une fatalité non plus. La femme doit être elle même, elle doit  combative et elle doit absolument se défaire de tous ces préjugés pour continuer à mener le combat qu’elle mène, c'est-à-dire être présente et performante. Ainsi, je pense que le premier combat qu’elle doit mener c’est contre elle-même.La femme a tendance a beaucoup se dévaloriser. Je pense sincèrement que les hommes chefs d’entreprises sont aujourd’hui conscients que la femme  est une valeur énorme pour leur structure, donc ce n’est même plus un sujet aujourd’hui, c’est une réalité.