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Que fera le Maroc pour être au rendez-vous ?

Réputés être dépensiers et assoiffés d’authenticité et de tourisme écologique, les Britanniques devront affluer en plus grand nombre au Maroc grâce aux TO. Le pays saura-t-il offrir des produits spécifiques à ces touristes exigeants ?

Plus de 650.000 Britanniques ont visité le Maroc en 2017, faisant du Royaume-Uni son deuxième marché émetteur après l’Hexagone. D’ici 2 ans, ils devraient dépasser la barre du million. Un objectif réalisable, selon les opérateurs présents à la conférence-débat «Secteur du tourisme au Maroc : leviers de compétitivité, enjeux et défis», organisée le 28 février à Casablanca par la Chambre de commerce britannique au Maroc (Britcham). Pour atteindre cet objectif, Jamal Younes Mikou, directeur marketing et stratégie à l’Office national marocain du tourisme (ONMT) appelle au renforcement des liaisons aériennes, notamment au départ des villes de province qui constituent un véritable réservoir de touristes. «Nous avons besoin de 200.000 nouveaux sièges. Il faut lancer de nouvelles lignes directes comme Manchester-Tanger et Bristol-Fès», déclare-t-il. En parallèle, «il faudrait leur vendre de nouvelles destinations comme Tanger et Fès et se focaliser sur le tourisme de niche à Dakhla, par exemple, et valoriser les produits touristiques de l’arrière-pays à travers des circuits thématiques comme ceux des vignobles à Meknès», propose Mikou. 
En effet, 70% des touristes britanniques, deuxième marché émetteur européen après celui allemand, sont intéressés par le tourisme responsable et durable. «La tendance actuelle du marché britannique est aux packages qui proposent des produits touristiques écologiques et responsables et où le touriste va à la rencontre de la population locale qui doit bénéficier des revenus», précise pour sa part Victoria Bacon, directrice marque et développement à l’Association des agences de voyages britanniques (Abta). 

L’association, qui regroupe 1.200 agences britanniques, concentre 76% des voyageurs britanniques, soit un marché de plus de 41 milliards d’euros. La corporation concentre la moitié des départs vers le Maroc, et compte faire mieux, à condition que le produit marocain suive. «Depuis 2015, nous avons remarqué une baisse des départs vers le Maroc à cause des amalgames induits par les attentats terroristes. Actuellement, plusieurs TO augmentent leurs offres sur ce marché. Globalement, plus de 52% des Britanniques ont réservé des voyages sous forme de packages et c’est ce qu’on devrait développer avec nos partenaires marocains. De plus, cette année, les Britanniques comptent découvrir de nouvelles destinations, ce qui constitue une opportunité pour le Maroc», précise Bacon. Le défi se situe également dans le digital. Quelque 70% des touristes britanniques réservent en ligne, un segment où le Maroc n’est pas assez positionné. Mikou est conscient de cet enjeu et révèle que l’ONMT travaille actuellement sur la poursuite et la consolidation de la distribution en ligne pour ce marché.  En attendant, le Maroc pourra compter sur la montée en puissance du TO Thomas Cook. Celui-ci devra, à partir de cette année, augmenter ses départs vers le Maroc. Il drainerait ainsi 400.000 touristes contre 70.000 actuellement. 

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