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La fierté du Mexique ne peut pas boire la même eau que ses coéquipiers

Footballeur hors pair et champion dans presque tous les clubs où il a exercé jusqu’ici, le capitaine du Mexique, Rafael Marquez, a battu le record de participation à la Coupe du monde dimanche, en faisant son entrée face à l’Allemagne. Paradoxalement, Marquez est sanctionné par les États-Unis et ne peut même pas boire la même eau que ses coéquipiers.

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Rafael Marquez a battu un record dimanche lors de son entrée dans le match qui a vu le Mexique battre l’Allemagne (1-0) en première journée du groupe F. C’est la cinquième fois que le défenseur central de 39 ans participe au Mondial, égalant le chiffre atteint par son compatriote Antonio Carbajal dans les années 1950-1960 et l’Allemand Lothar Matthäus dans les années 1980-1990. Une bien belle histoire. Pas si vite. Le «New York Times» nous apprend la vie dure que lui imposent les sanctions dont il fait l’objet de la part des États-Unis.
En effet, en août 2017, le joueur tombe sous le coup l'interdiction du département du Trésor américain (le ministère des Finances) qui le soupçonne de mobiliser les sociétés dont il est le propriétaire pour blanchir de l’argent provenant des narcotrafiquants mexicains. Même s’il n’a pas été formellement et personnellement accusé, Rafa Marquez est boudé par les sponsors américains de la Coupe du monde et même ceux de son équipe nationale. Chambre à part, boycott des sponsors et même interdiction de boire de l’eau d’une marque américaine, la seule permise sur le bord du terrain et aux entrainements ouverts à la presse. Alors qu’il est chargé d’assurer la défense du Mexique, Rafa Marquez pose un véritable casse-tête à la FIFA, toujours aux petits soins de ses sponsors.

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