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La filière laitière prépare sa certification

Le marché marocain du Halal se ramifie. Le nombre d’entreprises qui ont décroché ce label sera de 200 à 300 en 2019, contre 110 actuellement. De nouveaux labels sont dans le pipe et devraient aider à atteindre cet objectif. Sur la liste, ceux dédiés aux distributeurs-logisticiens, aux entreprises dont les produits finis sont composés de plusieurs marchandises de différentes origines et le label «Lait Halal».

La filière laitière prépare sa certification
La rencontre sur les produits Halal a été organisée, mardi, par la BritCham.

La certification Halal est de plus en plus demandée par les entreprises marocaines. Cinq ans après sa mise en place par l’Institut marocain de normalisation (Imanor), ce sont 110 entreprises qui ont décroché cette certification. Ce qui leur a permis d’exporter leurs produits dans les pays où ce label est recherché. «Ce nombre devrait facilement atteindre 200 à 300 l’année prochaine», a déclaré Abderrahim Taïbi, directeur de l’Imanor, lors d’une rencontre organisée, mardi à Casablanca, par la Chambre de commerce britannique au Maroc «BritCham». C’est que l’institut travaille actuellement sur deux nouvelles certifications. La première concerne les distributeurs et logisticiens qui veulent obtenir le label Halal. «La seconde, elle, s’adresse aux entreprises dont les produits finis sont composés de plusieurs marchandises de différentes origines», a expliqué Taïbi. Autre certification dans le pipe : le label «Lait Halal» qui ne devrait pas tarder à voir le jour.
Si les institutions concernées multiplient les efforts pour accélérer la cadence et mettre en place régulièrement de nouveaux référentiels, force est de constater que les entreprises marocaines ne sont pas toutes convaincues de l’utilité de ce label. «Dans l’esprit des entreprises marocaines, obtenir ce label dans un pays où tout est Halal à la base est un non-sens», estime Adnan El Gueddari, président du Club Expo Halal au sein de l’Association marocaine des exportateurs (Asmex). Seulement, si l’objectif est de servir des marchés extérieurs, cela devient très vite une nécessité. Une preuve irréfutable qui aide les consommateurs étrangers à se décider.
Par ailleurs, afin d’accélérer davantage la cadence, les institutions impliquées devraient se doter de cellules dédiées au développement de la certification Halal au Maroc. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Ces cellules, à créer au sein du ministère de tutelle, de l’Imanor, l'Asmex et même dans les banques souhaitant accompagner ce mouvement, pourraient joindre leurs forces pour une synergie optimale.
Le marché mondial du Halal est estimé à plus de 2.300 milliards de dollars actuellement pour 1,3 milliard de consommateurs, contre 450 milliards en 2014. Ce chiffre devrait passer à 3.000 milliards d’ici 2020. Soit une croissance annuelle moyenne de l’ordre de 4%. Aujourd’hui, en plus de l’agroalimentaire, d’autres secteurs tels que le tourisme, le transport, la logistique et les produits de la mer sont concernés.
Des dizaines de professionnels et d'industriels ont pris part à la rencontre, qui avait pour thème «Le marché des produits halal : quel potentiel pour le Maroc ?» Parmi les invités de la BritCham pour animer ce rendez-vous, Abdellatif Abbadi, chef de la division de l’agrobusiness au département de l’Agriculture, et El Mostafa Chehhar, directeur du Domaine vert chez Groupe Crédit Agricole du Maroc. 

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