La Commission européenne est parvenue à éviter la rupture avec l'Italie sur son Budget en annonçant un accord avec la coalition populiste au pouvoir à Rome, qui a accepté de reporter deux de ses mesures phares. Cet accord prévoit 10,25 milliards d'euros d'économies budgétaires, en partie grâce au «report de l'entrée en vigueur des deux principales mesures» du gouvernement italien : la réforme des retraites et le revenu de citoyenneté, un revenu minimum en faveur des plus défavorisés, a expliqué le vice-président de l'exécutif européen, Valdis Dombrovskis. La solution «n'est pas idéale, mais elle permet d'éviter à ce stade l'ouverture d'une procédure pour déficit
excessif», qui peut aboutir à terme à des sanctions financières, a-t-il ajouté.
Le Chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, a assuré que cet accord, qui met fin à plusieurs semaines de bras de fer, avait été obtenu «sans jamais reculer par rapport aux objectifs» fixés après les législatives du 4 mars. Le compromis conclu mercredi porte sur un déficit public à 2,04% du Produit intérieur brut (PIB) contre 2,4% initialement annoncés – avec des prévisions de croissance ramenées à 1% pour l'an prochain, au lieu de 1,5%. Il doit permettre d'éviter une aggravation de l'énorme dette italienne, qui s'élève à environ 130% de son PIB. «Ce processus n'a pas été facile. Au début, il semblait y avoir peu de chances de combler l'écart entre nos positions respectives», a souligné le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.
Fin du bras de fer avec l'UE
Avec Agences
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20 Décembre 2018
À 16:27