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Le fléau qui coûte la vie à des milliers de personnes chaque année

Le monde entier célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de prévention du suicide, un fléau qui coûte la vie à près d’un million de personnes chaque année.

Le fléau qui coûte la vie à des milliers de personnes chaque année
À ce jour, seuls quelques pays ont inscrit la prévention du suicide au nombre de leurs priorités sanitaires et 38 pays seulement déclarent s’être dotés d’une stratégie nationale de prévention du suicide.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 800.000 personnes mettent fin à leur vie chaque année et beaucoup d’autres font une tentative de suicide. Le suicide est aussi la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans. C’est un véritable problème de santé publique qui touche les pays du monde entier, mais qui peut être évité grâce à des interventions menées en temps opportun, fondées sur des données factuelles et souvent peu coûteuses. La journée mondiale de prévention du suicide, célébrée le 10 septembre de chaque année, est l’occasion de sensibiliser les communautés et de faire tomber le tabou qui entoure ce fléau. «Si le lien entre suicide et troubles mentaux (en particulier la dépression et les troubles liés à l’usage de l’alcool) est bien établi dans les pays à revenu élevé, de nombreux suicides ont lieu de manière impulsive dans un moment de crise et de défaillance de l’aptitude à faire face aux stress de la vie, tels que les problèmes financiers, une rupture, une maladie ou une douleur chronique. De plus, les conflits, les catastrophes, la violence, la maltraitance ou un deuil et un sentiment d’isolement sont fortement associés au comportement suicidaire», explique l’OMS, à l’occasion de la journée mondiale. Et d’ajouter : «La stigmatisation qui entoure en particulier les troubles mentaux et le suicide signifie que beaucoup de gens qui ont attenté à leur vie ne cherchent pas à se faire aider et ne reçoivent pas l’aide dont ils auraient besoin. La prévention du suicide n’a pas été convenablement traitée tant que l’on n'avait pas conscience du fait que le suicide constitue un problème majeur de santé publique et parce que de nombreuses sociétés le considèrent comme un tabou et n’en parlent pas ouvertement. À ce jour, seuls quelques pays ont inscrit la prévention du suicide au nombre de leurs priorités sanitaires et 38 pays seulement déclarent s’être dotés d’une stratégie nationale de prévention du suicide». 
Au Maroc, les chiffres concernant le suicide sont toujours alarmants. Le rapport sur le suicide au Royaume publié en 2017 par l'OMS a révélé la tendance haussière du taux de suicide dans notre pays. Le Maroc enregistre ainsi le taux de suicide le plus élevé dans le monde arabe. Entre 2000 et 2012, le nombre des suicides au Maroc a augmenté de 97 %, il est passé de 2,7 à  5,3 pour 100.000 Marocains. «Le taux de suicide au Maroc se révèle supérieur aux chiffres de la région Mena, qui enregistre globalement des données inférieures à 5 pour 100.000. Le taux de suicide le plus bas a été relevé en Arabie saoudite (0,4), bien en deçà de la moyenne mondiale s’élèvant à 11,4 pour 100.000. Le taux élevé de suicide au Maroc nécessite une intervention urgente et un suivi par les autorités de la santé. Parmi les méthodes de suicide les plus répandues au Royaume figure l’absorption de pesticides, ce qui impose aux autorités de mettre beaucoup de restrictions à obtenir ces pesticides incriminés pour réduire ce chiffre dramatique», avait indiqué le rapport.

Moyens de prévention
Les suicides sont évitables. D’après l’OMS, plusieurs mesures peuvent être prises au niveau de la population, des sous-populations et au niveau individuel pour prévenir le suicide et les tentatives de suicide. «Il faut réduire l’accès aux moyens de se suicider (pesticides, armes à feu, certains médicaments, par exemple), adopter des politiques de lutte contre l’alcoolisme pour réduire l’usage nocif de l’alcool, traiter le suicide de façon responsable dans les médias et assurer le dépistage précoce, le traitement et la prise en charge de personnes souffrant de troubles mentaux et de troubles liés à l’usage de substances psychoactives, de douleurs chroniques ou de détresse émotionnelle aiguë. Il faut aussi former les agents de santé non spécialisés à l’évaluation et à la prise en charge des comportements suicidaires et assurer le suivi des personnes qui ont fait une tentative de suicide et leur apporter un soutien au niveau communautaire», recommande l’OMS. «Le suicide est un problème complexe, aussi les efforts de prévention nécessitent-ils une coordination et une collaboration entre de multiples secteurs de la société, dont le secteur de la santé et d’autres secteurs, tels que l’éducation, l’emploi, l’agriculture, l’industrie, la justice, le droit, la défense, la politique et les médias. Ces efforts doivent être complets et intégrés, car aucune approche utilisée seule ne peut avoir un impact sur une question aussi complexe», conclut l’Organisation mondiale de la santé.             

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