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Fort de son expertise et de son aura régionale, le Maroc participe à Addis-Abeba au 30e Sommet de l'Union africaine

Une délégation marocaine conduite par le Chef du gouvernement et comprenant notamment le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a pris part hier à Addis-Abeba au 30e Sommet de l’Union africaine. La participation du Royaume à ce sommet intervient un an après qu’il a regagné l’Union africaine (UA). Un retour qui a été hautement salué par de nombreux Chefs d’État ainsi que par des experts et des observateurs internationaux qui y ont vu une «réelle valeur ajoutée» à l’action du continent et un pas de nature à renforcer l’efficacité et la pertinence de l’organisation panafricaine. Il intervient également après l’élection du Maroc vendredi dernier au Conseil de paix et de sécurité de l’Union lors de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA.

Fort de son expertise et de son aura régionale, le Maroc participe  à Addis-Abeba au 30e Sommet de l'Union africaine
Ph. MAP

Les travaux du 30e sommet ordinaire des Chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine (UA) se sont ouverts dimanche après-midi à Addis-Abeba, avec la participation du Maroc. La délégation marocaine lors de ce Sommet, qui se tient sur le thème «Gagner la lutte contre la corruption : une voie durable vers la transformation de l'Afrique», est conduite par le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, qui représente Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Elle comprend également le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, qui avait pris part à la 32e session ordinaire du Conseil exécutif du bloc panafricain.
La cérémonie d'ouverture a été marquée par l’exécution de l’hymne de l’UA par la chorale de la Commission de l’UA, et par l’allocution de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, présentant le thème du Sommet et souhaitant la bienvenue aux Présidents nouvellement élus du Liberia, de l’Angola et du Kenya. Au menu de ce Sommet figurent plusieurs questions relatives notamment à la paix et à la sécurité, au développement, ainsi qu’aux réformes institutionnelles de l’organisation continentale. Le Sommet de deux jours tentera de solidifier l'engagement politique pour une Afrique non corrompue, citoyenne et démocratiquement gouvernée, comme envisagée par l'Agenda 2063 : «L'Afrique que nous voulons».
La participation du Royaume à ce Sommet intervient un an après qu’il a regagné l’Union africaine. Un retour qui a été hautement salué à plusieurs occasion par de nombreux Chefs d’État ainsi que par des experts et des observateurs qui y ont vu une «réelle valeur ajoutée» à l’action africaine et un pas de nature à renforcer l’efficacité de l’organisation panafricaine et à augmenter son aura et sa présence sur la scène internationale. En effet, plusieurs dirigeants africains, cités dans un numéro spécial consacré par le mensuel panafricain «Hommes d’Afrique Magazine» au premier anniversaire du retour du Maroc à l’UA, se sont félicités de ce retour historique, le qualifiant de développement qui rend l’Afrique «plus grande et plus forte». «Avec le retour du Maroc, l’Afrique devient plus grande et plus forte», confie au magazine le Président rwandais Paul Kagame, qui devra prendre la présidence tournante de l’UA, lors du 30e Sommet du bloc africain, qui se tient actuellement à Addis-Abeba. Pour M. Kagame, le retour du Maroc, scellé lors du 28e Sommet africain, tenu il y a un an dans la capitale éthiopienne, représente «un atout majeur que les pays africains doivent exploiter pour renforcer leur unité et leur solidarité».
Pour sa part, le Président guinéen et Président en exercice de l’UA, Alpha Condé, s’est attardé sur le discours historique prononcé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors du 28e Sommet de l’UA, soulignant que le Souverain «s’est exprimé avec cœur» devant ce Sommet. Le retour du Maroc «est bienvenu au moment où l’Afrique doit prendre son destin en main», a dit M. Condé, mettant en relief le rôle important que joue le Maroc, notamment dans la gestion du dossier de l’immigration. L’ancienne présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a, de son côté, souligné qu’avec le retour du Maroc, l’Afrique «veut parler d’une seule voix».
À noter que la tenue de ce 30e Sommet intervient après l’élection du Maroc au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine. C’était lors de la réunion, vendredi dernier à Addis-Abeba, de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif. Le Maroc, qui a obtenu 39 voix, siégera ainsi au CPS pour un mandat de deux ans (2018-2020), renouvelable.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, il s’agit là d’une reconnaissance du rôle très constructif et de l'action solidaire menée sous la conduite éclairée de S.M. le Roi en Afrique, aussi bien dans le domaine du maintien de la paix qu'en termes d’action humanitaire. «Aujourd'hui, le Maroc va entamer un mandat de deux ans dans cet organe important de l'UA», s’est félicité le ministre, soulignant que l’élection du Maroc au CPS a été l’un des objectifs importants de la diplomatie marocaine après le retour du Maroc à l’UA en janvier 2017.

Les enjeux du 30e Sommet de l’UA

Lors de ce Sommet, les dirigeants africains discuteront d’une panoplie de questions importantes, en se focalisant en particulier sur l’épineux dossier de la réforme de l'institution panafricaine et le financement de l’organisation. Cette réforme vise à centrer l’action de l’organisation sur quatre domaines spécifiques : la paix et la sécurité, les affaires politiques, la création d’une zone de libre-échange continentale et la représentation de l’organisation dans les affaires mondiales. Outre les réformes, il sera également question de l’élection du Président de l’UA pour l’exercice 2018. Il s'agit plutôt d'une désignation. Le choix se faisant selon une alternance régionale, c'est au tour de l'Afrique de l'Est de prendre la présidence. Le Président guinéen Alpha Condé devrait donc céder le flambeau au Président rwandais Paul Kagame. Sur le plan sécuritaire, le Sommet d’Addis-Abeba examinera les moyens de juguler les poches de déstabilisation engendrée par le terrorisme et le crime organisé et de trouver la meilleure réponse à donner au phénomène de la migration clandestine qui touche nombre de pays africains. L’immigration occupera une place de choix dans les discussions des Chefs d'État et de gouvernement. Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait été désigné Leader de la question de la migration lors du 28e Sommet de l’UA.

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